Villes

La ville est en train de disparaître sous nos yeux, laissant désormais place dans toutes les régions du monde à des mégapoles, espaces de type urbain qui ne connaissent pas de centre ou qui ont vidé le centre de sa substance et qui se développent sans règle apparente, consommant l’espace et le régurgitant comme un déchet. Dans ces « villes », corps, comportements, inventions, tout est en reconfiguration permanente. Réalité et simulation y constituent les deux faces d’un seul et unique processus.

Ensemble de lieux dans lesquels les hommes ont commencé à vivre, il y a plus de cinq mille ans, la ville regroupe la plupart des activités humaines : habitat, commerce, industrie, éducation, politique, culture. Développée dans le monde à partir modèle occidental, la ville s’est constituée autour d’un centre. Unité urbaine étendue et fortement peuplée, la ville s’est définie en opposition au village et aux zones naturelles et sauvages ou à celles que l’homme a conquises pour y développer l’agriculture.
Le XXe siècle a vu l’émergence des mégapoles, entités urbaines de plusieurs dizaines de millions d’habitants qui ont accompagné l’explosion démographique que connaît la terre. En 2050 plus des deux tiers des humains vivront dans ces villes « dont le centre est partout et la circonférence nulle part ».
Rem Koolhaas donne le nom de ville générique à ces villes qui ont su se libérer « de l’esclavage du centre » et de la « camisole de force de l’identité ». Dans ces mégapoles qui ont englouti « la » ville, les hommes expérimentent leur sortie des conditions « naturelles » d’existence en faisant à travers cette expansion sans fin l’expérience, peut-être la seule nouvelle, de la redondance, là où jusqu’à présent, ils avaient fait l’expérience de la différenciation.

dimanche 28 janvier 2018

Johannes Pfeiffer

Une installation de fils blancs dans une friche de Montmartre.
Sur le mur de l’écran d’un cinéma disparu Johannes Pfeiffer projette ses faisceaux.
La lumière émane de la pierre et se concentre, elle allume symboliquement une dernière fois le mur/écran qui illumine la terre et les pierres en retour.

par Johannes Pfeiffer et Martial Verdier

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mardi 28 novembre 2017

Séoul, visages d’une ville

Avec le "Je me souviens" de Benjamin Joinau et "Les ailes d’un ange" de Jean-Louis Poitevin, s’ouvre un voyage inédit dans une des grandes mégapoles du monde, Séoul.
Le dispositif est simple en apparence pour ce documentaire profond : la réalisatrice revient régulièrement à Séoul, qu’elle a quittée, pour voir sa famille, et à chaque retour, elle tourne des vidéos de ses promenades et rencontres, comme on tiendrait un journal intime.

par Benjamin Joinau , Gina Kim et Jean-Louis Poitevin

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lundi 27 novembre 2017

Architectures intérieures

Trouvant ses fondements dans l’antiquité, la métaphore qui associe structures psychologiques et architecturales conduit par jeu de miroir à décrire les soubassements de la personnalité comme ceux d’un édifice ou d’une ville entière et inversement, à lire la structure d’un bâtiment ou d’une cité à travers les modèles de la psychanalyse ou les apports de la psychiatrie.

par Norbert Godon et Sophie Pouille

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vendredi 29 septembre 2017

Sauf…(territoires) 2009-2017

Cette restitution à l’invitation de la Galerie DEUX à Marseille tente une introspection dans ces entrelacs de zones de nature, industries et habitats sur les territoires de l’étang de Berre au golfe de Fos, dispositif industrialo-portuaire inscrit dans la métropole marseillaise.

par Christophe Galatry et Martial Verdier

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lundi 3 avril 2017

Logiconochronie — XVII

Il y a près de vingt ans, lire Jona et le signifiant errant, le livre d’Henri Meschonnic en vue d’une mise en scène du texte originel par Patrick Haggiag. Aujourd’hui, plus que jamais, le silence de Jona, sa non-réponse à la question de dieu nous interpelle. "La question reste d’autant plus posée que Jona est sans doute le dernier livre, chronologiquement, de la Bible, cinq siècle environ avant la dernière destruction du temple."

par Jean-Louis Poitevin

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dimanche 2 avril 2017

La ville deux fois — partie 1

Inlassable preneur d’images, Alain Nahum est un allié du hasard. Il déploie des recherches formelles autour de personnages que le vent et la pluie façonnent à partir de toiles, tissus, papiers, jetés ici ou là sur les trottoirs (TK-21 LaRevue N° 7, 36-37, 46, 52, 56). Le hasard se transforme aussi en chance quand, dans la rue ou dans le métro, des situations, instants magiques de rapprochement fatals, ouvrent la porte de l’esprit sur des associations qui de visuelles pour lui deviennent mentales pour nous, entre des formes, des corps, des lieux et des objet.

par Alain Nahum et Jean-Louis Poitevin

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dimanche 2 avril 2017

Voyage à Leipzig — VI / VII

Si quelque chose pour moi continuait de manquer à Iéna, quelque boucle incomplète, elle allait étrangement apparaître à Erfurt.

par Alain Coelho

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mercredi 1er mars 2017

Voyage à Leipzig — V /VII

Il y a dans notre cerveau tant d’histoires, qu’elles passent d’elles-mêmes sur le bout de nos doigts lorsque nous touchons quelque chose.

par Alain Coelho

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jeudi 2 février 2017

Voyage à Leipzig — IV / VII

Dresde baroque, Dresde médiévale, classique, Dresde triomphante, Dresde de Saxe, joyau renaissant d’Allemagne, Dresde où enfin je me promenai heureux après tant d’enjeux anciens demeurés à Leipzig, Dresde allait m’apparaître...

par Alain Coelho

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