TK-21 LaRevue se transforme avec détermination. Une mutation de ses rubriques, en particulier, est en cours. Sont mises particulièrement à l’honneur, dans ce très riche numéro 124, deux nouvelles rubriques, l’une qui permet de découvrir personnalités et œuvres à travers des vidéos d’ Entretiens (Séminaires, Rencontres, Ateliers...) et l’autre de voyager à travers de multiples expositions.

ENTRETIENS

Pour Le corps en désordre, Martial Verdier a invité Veronica Barbato, Olga Caldas, Oleñka Carrasco, Maria Clark et Daniela Goeller à parler de l’acte de création, réfléchir en images et en actes à des questions permettant de penser l’acte créatif.

Jean-Louis Poitevin dans la seconde partie de son Séminaire Faire des dieux met en relation une analyse détaillée du Perceval de Chrétien de Troyes et certains aspects « théologiques » à l’œuvre dans des séries américaines comme Les experts Miami.

Pierre Léotard qui dirige la revue Corridor Elephant revient sur son parcours dans un entretien réalisé par Martial Verdier.

Dans la deuxième partie de l’entretien que nous a accordé Stan Neumann, il aborde à sa manière toujours modeste, toujours exigeante, toujours précise et toujours efficace ce qu’il en est pour lui du travail de réalisateur.

ANALYSES, HOMMAGES et RÉFLEXIONS

Herbert Holl et Kza Han nous emportent dans une magistrale étude, d’une actualité brûlante, sur les plis de l’âme tels que les appréhendent Lichtenberg et Kluge, que plus de deux siècles pourtant séparent.

Avec la première partie de son texte L’esthétique à l’ère de la globalisation, Pedro Alzuru analyse en détail à partir de notions clés comme celles de vie ou de forme, les mutations de l’esthétique durant les dernières décennies.

Des cristaux et des masques est une étude magistrale et détaillée de Fares Charlabi sur la photographie cristalline et fabulatoire de Marc Lathuillière.

Jean-Paul Gavard-Perret présente avec précision la publication de l’ouvrage de Marguerite Duras, Le cinéma que je fais, Écrits et entretiens, paru chez P.O.L. en octobre 2021.

Avec Accélération de la Spirale, Jean-Louis Poitevin rend hommage à son ami et poète Werner Lambersy récemment disparu.

Quant à lui, Bernard Perrine explore les liens entre bande dessinée et photographie.

EXPOSITIONS MULTIPLES

Dominique Moulon présente l’exposition Dialogues autour de l’obsession de l’Avant Galerie Vossen et croise les regards de quatre artistes — Geneviève Asse, Sam Szafran, Caroline Delieutraz, Grégory Chatonsky — de différentes générations avec des séries d’œuvres convoquant toutes une sorte de frénésie.

Avec Mystère de l’incarnation, Jean-Louis Poitevin analyse le travail du peintre Jérôme Borel, actuellement visible à la Galerie Olivier Waltman dans une exposition intitulée Chambre d’écho.

En présentant Lo sguardo delle Muse, Franco Cipriano revient sur une exposition intense qui s’est tenue en Italie cet été.

Avec Infanterie Hannibal Volkoff déploie à la galerie Simon Madeleine les micro-événements que constituent en eux-mêmes des corps joueurs, excentriques et forts dont les frasques sont des luttes joyeuses et acharnées contre l’esprit morbide du temps.

À l’occasion de l’anniversaire des sept cents ans de la mort de Dante, la Galerie 24b s’associe à cet événement international en présentant le travail dantesque de neuf artistes : Richard Texier, John Abbou, Fred Chemama alias Mira, Emmanuel Flipo, Aurelio Fort, Vicente Ocho, Simone Pellegrini, Elisabeth Prouvost et Ali Reza Saadatmand.

MOUVANTES IMAGES

D’une génuflexion, Aldo Caredda fait une nouvelle offrande aux Nymphéas de Claude Monet qui hantent pour l’éternité le Musée de l’Orangerie.

Maria Clark revient sur son parcours de modèle et d’artiste engagée dans la performance, le dessin et cela toujours dans une relation intense au vivant.

Gaetan Viaris de Lesegno avec Le coucher de Sapho transmue le corps pictural en corps photographique.

Françoise Prouvost avec ses images et Jean Streff avec ses mots dévoilent non sans humour et ironie comment Paris se drape dans de nouveaux atours faits des déchets qui peuplent ses trottoirs.

Avec la série Matter Matter Michel Monteaux transforme les déchets quotidiens en quelque chose de fragile et précieux, révélant une présence banale dans le banal.

Hélios-Sabaté Bériain, photographe, plasticien et poète, médite sur les fins du monde caméra à la main et bouillonnement verbal en tête.

Avec Une bien jolie vie, Joël Roussiez montre comment les liens qui unissent voyage et vie sédentaire sont pris dans la trame des récits.