LaRevue - Arts, cultures et sociétés


LaRevue n°136


Éditorial

"Au commencement était la dissociation..."

Lionel Naccache

De quoi prenons-nous conscience ? (p.30) Ed Manucius

Avec ce numéro 136, TK-21 LaRevue poursuit son exploration des pratiques artistiques en s’ouvrant à des jeunes artistes, certaines venues d’Outre-mer, d’autres publiant de nouveaux textes, d’autres encore explorant des chemins philosophiques importants. Elle poursuit aussi ses collaborations régulières tant avec des artistes que des philosophes et des écrivains qui tous mettent en œuvre des réflexions vitales.

   IMAGES FIXES ET MOBILES

Pascale Cholette présente ainsi ses images : « j’ai souhaité, dans mon travail, faire infuser un temps qui s’écoule dans l’interstice. L’espace du silence qui fait sens. » Ses œuvres sont empreintes « d’une transparence incertaine, vaporeuse ».

Dans un très beau texte traduit par Mbarek Housni, Boujemaa Achefri remarque « qu’il y a toujours quelque chose d’ajourné dans le travail photographique d’Ibn El Farouk. Quelque chose qui est à peine visible. Quelque chose qui donne à la vision et au voir, l’illusion qu’il y a à la fois une similarité et une différenciation. »

Dans cette présentation en séquences fragmentées extraites de l’Âge d’or de Luis Buñuel par prélèvements d’images, Gaëtan Viaris de Lesegno tente d’adhérer visuellement au texte poétique du livret qui accompagnait la sortie du film en 1929 au Studio 28.

Aldo Caredda poursuit sa déposition d’empreintes. Lost in the supermarket #31 nous entraîne, aujourd’hui, au musée Carnavalet.

Avec Incantation, Patrick de Keyser s’essaie à prendre la mesure de la démesure du chant et de sa possible antériorité sur la parole.

   PHILOSOPHIE

Grâce à Anne Alombert et Michal Krzykawski, nous poursuivons la publication des enregistrements du colloque autour du livre collectif initié par le regretté Bernard Stiegler. Dans cette septième séance, il s’agit d’envisager les technologies numériques d’un point de vue organologique, c’est-à-dire de comprendre la manière dont elles transforment nos organismes, et en particulier nos organes cérébraux (nos cerveaux) ainsi que nos organisations sociales.

   MUSIQUE

Avec ce huitième épisode de Jazz Latino, Pedro Alzuru propose un programme varié : Levine, Haden et Herwig sont américains, Camilo et Cruz sont dominicains, Palmieri est nuyorican, Urcola est argentin et Pinheiro est brésilien. L’Amérique du Nord au Sud, en un seul programme.

   MOTS, MOTS, MOTS...

Nous accueillons des extraits du nouveau livre d’Alexis Denuy, Propos en liberté qui paraît aux Éditions Unicité. On y retrouve les hommes et les bêtes, les choses et le monde et, comme le dit l’auteur, « il faut qu’on fasse semblant d’y croire ».

Jean-Paul Gavard-Perret présente le dernier ouvrage de Tristan Felix, Les hauts du bouc & autres nouvelles, « vingt-cinq nouvelles en proses poétiques segmentées tirées de derrière les fagots par la bucheronne des maux », paru aux Éditions Aethalides.

Voici le troisième volet du texte de Joël Roussiez S’accorder à l’horizon, une litanie, à l’invitation de Stimmung, musique de Karlheinz Stockhausen, sous les pensées-concepts de Jakob Von Uexkül et de James J. Gibson. Le propos se déploie, autour de sa maison, son espace et son récit.

   CHOSES ET AUTRES

Jean-Paul Gavard-Perret présente le travail de Mariette, des poupées qui font penser aux figurines mayas faites de divers morceaux où se conjuguent diverses combinaisons et agglomérats de signes, d’objets et de matières et qui soulignent le mariage de l’innocence et de la violence.

Comment suggère-t-on des phénomènes réputés invisibles à partir de la matière, et que disent de telles sculptures du monde que nous habitons ? se demande Julien Verhaeghe au sujet du travail de Nadya Bertaux qui « fait partie de ces artistes qui n’oublient jamais de s’enquérir du sens que peuvent revêtir leurs créations ».

   OUTRE-MER

Grâce au travail inlassable de Jonathan Bougard, excellent connaisseur de l’art des mondes ultra-marins, nous entamons un voyage qui cette fois commence en fait à la Cité Internationale des Arts à Paris. Dans de brillants et précis textes d’introduction, il explique que l’objectif de ses investigations c’est de montrer que le temps des pratiques artistiques connues sous le nom « d’art de femme du colonel » est révolu. De jeunes artistes parviennent à se glisser dans le flux des pratiques actuelles, ce qui permet néanmoins de redécouvrir aussi des pratiques ancrées dans la tradition et tout aussi contemporaines.

Le premier entretien a été réalisé avec Bénédicte Alliot, la Directrice de la Cité, qui nous explique en particulier comment elle a ouvert l’institution à des artistes venant d’Outre-mer.

Le second entretien nous permet de découvrir le travail de Leia Chang Soi, actuellement en résidence à la Cité et qui ambitionne de réaliser une bande dessinée polynésienne.

 

Photo de couverture : Gaetan Viaris

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