LaRevue - Arts, cultures et sociétés


LaRevue n°126


Éditorial

Dans la cellule et à l’école, au monastère et à la synagogue
S’abritent ceux qui redoutent l’enfer et recherchent le ciel.
Celui qui connaît les secrets de Dieu
Ne sème pas de telles semences dans le coeur de son coeur.

Oma Khayyam
Quatrain XXIV traduction Charles Grolleau ( Ed Ivrea)

  — DE LA TECHNOLOGIE ET DE SES EFFETS SUR NOS EXISTENCES

TK-21 LaRevue accueille avec joie la philosophe Anne Alombert qui nous propose une réflexion saisissante de ce qu’il est encore possible d’inventer dans "le monde d’après" en suivant les traces de Bernard Stiegler.
C’est aussi un prologue à des échanges plus réguliers autour de la pensée de Bernard Stiegler, autour de textes et vidéos que nous accueillerons dans les prochains numéros.

Censuré par des algorithmes de surveillance et de contrôle travaillant à nous protéger du mal au nom de la bonne moralité, Jean Rault, photographe, s’adresse à Madame Roselyne Bachelot, Ministre de la culture, pour s’enquérir du comment et du pourquoi de telles pratiques insidieuses et destructrices. Nous publions les courriers qu’ils ont échangés et quelques-unes des images incriminées.

  — ENTRETIENS VIDÉOS, LECTURES ET AUTRES

Dans le cadre d’un séminaire libre organisé par Jean-Louis Poitevin et TK-21 LaRevue à l’occasion de l’exposition SANS à la Galerie Hors-Champs, Jérôme Bloch, script-doctor, essayiste et enseignant de cinéma à l’ESRA et à l’université Sorbonne-Nouvelle et Marie Barbuscia, rédactrice sur l’art contemporain et écrivain ont proposé une analyse à deux voix sur le supplice de l’œil, le mercredi 29 septembre 2021.

Affixe est une revue littéraire, sans restriction de genre : récit de fiction ou documentaire, poésie, théâtre, pensées… Le dimanche 26 Septembre 21 certains des membres ont lu à la Galerie Hors-Champs dans le cadre de l’exposition SANS, sous l’œil enregistreur et monteur d’Hervé Bernard.

Pour la troisième séance de son séminaire intitulé Faire des Dieux qui se tient à la Galerie Hors-Champs, Jean-Louis Poitevin propose un parcours qui va des dieux de l’Iliade aux méandres de nos cerveaux contemporains pris entre inconscient et réseaux neuronaux. Il y montre un jeu de parentés et de différences et nous entraîne sur des chemins escarpés et jouissifs, à la découverte de ce que nous sommes.

Avec Parler de soi, nous proposons une première vidéo de Patrick Dekeyser, un montage de micro-séquences jouées par l’auteur qui nous renvoie une image de nous-mêmes débordant d’humour, d’ironie, de drôlerie, que colorie une gravité emplie de nos impuissances indépassées.

Nous publions la seconde partie de l’entretien qu’Alexandre Yterce, musicien, artiste total et émule de Dada et des situationnistes, a accordé à Martial Verdier.

Aldo Caredda nous entraîne au Grand Palais Éphémère, où il dépose l’une de ses empreintes au pied d’une des œuvres d’Anselm Kiefer scellant sa rencontre avec le poète Paul Celan.

A l’occasion de la parution du livre Chefs-d’œuvre du 21e siècle — L’art à l’ère digitale, paru aux nouvelles Editions Scala, l’auteur, Dominique Moulon, a accepté de répondre par écrit aux questions de Jean-Louis Poitevin.

Notre collaboration régulière avec la revue Corridor Elephant nous permet aujourd’hui de découvrir une œuvre et une personnalité singulière, celle de Farrah Diod qui fut une des pionnières de l’image de synthèse en France.

  — PRATIQUES PICTURALES, PENSÉES SUR L’ART ET PROSE POÉTIQUE

Clarisse Vincent a cherché à approcher la question de la vérité en faisant des études de philosophie sans anticiper ce que cela allait déclencher chez elle : un désir de peinture. Ce fut un de ces sauts qui font la vie s’ouvrir à une forme d’infini jusqu’alors seulement pressenti. Sa vie est alors devenue passionnante ou si l’on veut digne d’être vécue, comme le remarque Jean-Louis Poitevin dans le texte qu’il lui consacre.

Anne-Marie Poucet et Marie Questerber évoquent le travail pictural de l’artiste Catherine Belkhodja en le reliant à ses autres activités liées au cinéma ou à l’écriture.

Nous clôturons la présentation du livre du philosophe Pedro Alzuru, L’Esthétique à l’ère de la globalisation (III/III) qui évoque, entre sensation et culture, ces illusions sans lesquelles la vie est insignifiante. Car les gens ont un besoin de distinction, qui est garanti par la possession d’un capital symbolique qui se manifeste dans tous les aspects de la vie sociale.

Avec Aux source de la joie, Joël Roussiez nous offre dans un texte court une méditation sur les « fines extases » dont chaque jour est porteur. Il suffit pour cela parfois d’une rose !

  — À PROPOS DE FILMS

Deux réalisatrices ont posé, dès le départ, le cadre de leur film, intitulé Tilo Koto, en expliquant aux participants du film, émigrés clandestins, leur profonde motivation. Catherine Belkhodja rend compte de ce film de Sophie Bachelier et Valérie Malek, ainsi que de l’exposition de Yancouba Badji qui est un des protagonistes du film.

Le 2 décembre dernier prenait place dans l’auditorium de l’ADAGP, Studiocritique #3. Fruit d’une rencontre entre critiques d’art et artistes-étudiants de la promotion Marie Curie du Fresnoy, l’occasion fut donnée à Judith Auffray et Laëtitia Bischoffd’aborder les thématiques et problématiques à l’œuvre dans 7h15, merle noir (film, 2021). En voici une restitution.

 


Photo de couverture : Quelque chose de Roberte – Jean Rault

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