vendredi 30 juillet 2021

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Star rounds

où comment danser des rondes célestes

, Christian Globensky

Ce problème primitif, peut-être pourrions-nous l’aborder par cette question : quel effet esthétique est engendré lorsque ces deux puissances artistiques de l’apollinien et du dionysiaque, en soi séparées, agissent de concert ?
Nietzsche, La naissance de la tragédie *

J’ai eu l’occasion de m’exprimer sur le « saisissement esthétique » dans les pages de TK-21, avec un article très incisif, au titre subversif, La puissance discrète du sourire, de telle sorte qu’il résonne encore comme un hymne animant ceux et celles qui se sont délestés des illusions les plus lourdes. Et pour cause, le sourire est la plus discrète manifestation des tensions verticales, cette légère ascension des commissures des lèvres, tensions verticales que nous avons justement dépeint comme un saisis­sement esthétique. Auréolées de mystère, formes d’illuminations privées, les tensions verticales se définissent aussi en rapport avec les formes d’autorité qu’elles tutoient. N’est-ce pas là l’enjeu de toute philosophie esthétique, de nous inciter à développer une langue alternative dans l’optique de transformer tout un groupe de phénomènes liés à la spiritualité, la religion, la morale et l’ascèse, en de nouvelles expériences recentrées sous l’égide du phénomène esthétique ?

Il faut à vrai dire beaucoup d’agilité, une grande maîtrise dans l’art de déjouer les habitudes acquises, mais aussi dans celui de déjouer les concepts, et surtout, une pratique assidue de la musicalité du langage et du monde, cet art de la projection de soi en dehors de toute subjectivité, pour toujours nous devancer de quelques fractions de seconde dans l’action par la pensée et l’action, avec une absolue sûreté d’instinct. Tant et si bien qu’il nous sera impossible de dire qui du corps ou de l’esprit commande l’action. C’est ni plus ni moins, ce que le plus musicien des philosophes, Nietzsche fit chanter à son « fils dionysien », Zarathoustra, qui le dira mieux que tout autre : « il faut porter en soi beaucoup de chaos pour accoucher d’une étoile qui danse », et ainsi, « forcer les hasards sublimes à danser des rondes célestes ».

C’est sans ambiguïté possible, dans l’exercice de la musique et des créations musicales de Star round (Ronde céleste) que m’est apparu avec l’intensité la plus vibrante et la plus exaltante l’étendue ouverture au monde des phénomène esthétique. C’est dire que lorsqu’une véritable émotion esthétique s’empare de nous, telle une force plastique capable de nous soulever de terre, nous sommes tout à coup seuls avec ce monde. C’est renversant et l’on ne sait pas comment fonctionne cette tension verticale, cette verticalité ascendante. Nous ne discutons, ni avec les autres, ni avec soi-même : nous sommes exposés à une forme d’autorité esthétique à laquelle nous sommes pourtant nullement subordonnés. Nous sommes tout entier, corps et esprit, moteur d’une plénitude exaltante, c’est dire que nous ne formons plus qu’un avec le monde dans une expérience non répressive de la différence des autorités hiérarchiques.

***

Christian GLOBENSKY · Star Rounds

Globensky Creative Summer Playlist

Vous trouverez sur cette Creative Summer Playlist quelques-uns des meilleurs échantillons d’un aspect de mes créations musicales, The very best of Star rounds, où j’ai composé, interprété à la guitare et chanté (les chants du Zarathoustra) l’ensemble de ces titres. De nombreuses créations musicales ne comportant que des textes tirés du célèbre Ainsi parlait Zarathoustra, ont déjà été enregistrées par la formation Star Rounds. Serait-ce la première fois qu’une formation de FreeOpenRock entreprend de mettre en musique le chef-d’œuvre de Nietzsche ? La formation initiale, Alex Mittelmann (bass, electronic drum) et Globe’n’sky (guitars, vocals), a enregistré à Paris un premier album intitulé Brothers in colors, en 1998. Puis s’est joint au groupe Brendon (electronic drum and keyboards) le second album Live in Japan, en 2000 — qui a été son chant du signe.

***

01 - Land of Culture
Music by Star rounds / lyrics by Nietzsche

I flew too far into the future
A horror assailed me
And when I looked around, behold !
Time was my only contemporary

You are unfruitful : therefore you lake belief
That is also how you should be

Then I flew back, homeward
and faster and faster I flew :
and so I came to you,
you men of the present,
and to the land of culture.

The first time I brought with me an eye
to see you and healthy desires
truly, I came to you with longing in my heart.
My eye had never seen anything so motley-spotted !
I laughed and laughed, while my foot still trembled and my heart as well :
Here must be the home of all the paint-pots ?

Truly, you could wear no better masks than your own faces,
you men of the present ! Who could recognize you !

Recognize humain better
Recognize humain better

Written over with the signs of the past and these signs overdaubed with new signs :
thus you have hidden yourselves well from all interpreters of signs !

Thus spoke Zarathustra
Of the Land of Culture

Star rounds musique/music 
christian globensky guitar & voice
Alex Mittelmann bass & drum
Nietzsche paroles/lyrics
Cause toujours / Keep Talking Agency 1998

Au pays de la culture / Land of culture / art video 05:21 adapté de / from = Friedrich Wilhelm Nietzsche ‘Thus spoke Zarathustra’ Réalisation / director = Christian Globensky Musique originale / original music = Star rounds De l’album / from = Brothers in colors Guitare / guitar & voix / voice = globensky Basse / bass & batterie / drum = alex mittelmann Keept Talking Agency 2008.

AU PAYS DE LA CIVILISATION

J’ai volé trop loin dans l’avenir :
un frisson d’horreur m’a assailli
et lorsque j’ai regardé autour de moi
voici que le temps était mon seul contemporain

Vous êtes stériles : c’est pourquoi vous manquez de foi.
Et vous devriez pourtant en regorger

Alors je suis retourné, fuyant en arrière
et j’allais toujours plus vite…
c’est ainsi que je suis venu auprès de vous,
vous les hommes du présent
je suis venu dans le pays de la civilisation.

la première fois que je vous ai regardés du bon œil
et avec de bons désirs :
en vérité, je suis venu le cœur languissant.
Et que m’est-il arrivé ?
Malgré la peur que j’ai eue
j’ai dû me mettre à rire !

Mon œil n’a jamais rien vu d’aussi bariolé
Je ne cessai de rire tandis que ma jambe tremblait
et que mon cœur lui aussi :
« Est-ce donc le pays de tous pots de couleurs ? »

En vérité, vous ne pouviez porter
de meilleurs masques que votre propre visage,
hommes du présent !
Qui donc saurait vous reconnaître ?

Reconnaître l’humain meilleur
Reconnaître l’homme meilleur

Barbouillés des signes du passé
que recouvrent de nouveaux signes :
ainsi vous vous êtes bien cachés
de tous les interprètes !

***

02 - Ring of Rings
Music by Star rounds / lyrics by Nietzsche

If ever a creative breath has come to me,
and a breath of that heavenly necessity ;
that compels even chance to danse… in star-rounds :

Ring of rings
Ring of rings
The Ring of Recurrence.

Of for the wedding of rings of rings.
I have laughed with the laugh of the creative lightwhich
thunder of deed, grumbling but obedient… in star-rounds :

Ring of rings
Ring of rings
The Ring of Recurrence.

If ever I have played dice with the gods at their table,
carth trembled and broke open and streams snorted forth :
the carth with new words and dice throws of gods… in star-rounds :

Ring of rings
Ring of rings
The Ring of Recurrence.

how should I not lust for eternity and for the wedding
Not good taste, not bad taste, but my taste,
which I no longer conceal and I am no longer ashamed… in star-rounds :

Ring of rings
Ring of rings
The Ring of Recurrence.

Thist is now my way : where is yours ?
Thus I answered thos whos asked me the way :
For the way — does not exist !

Ring of rings
Ring of rings
The Ring of Recurrence.

Thus spoke Zarathustra.
The Seven Seals

Star rounds musique/music 
christian globensky guitar & voice
Alex Mittelmann bass & drum
Nietzsche paroles/lyrics
Cause toujours / Keep Talking Agency 2000

Frustration de causes (1986)
Dessin, 120 x 80 cm. Il y a de cela un temps qu’on ne peut vraiment mesurer, la mise au jour d’un signe étrange, d’une graphie mystérieuse, marqua un point de non-retour dans l’expérience de notre jeune artiste. Le TAo (pour Texte Assisté par Ordinateur) identifia ultérieurement comme étant un logicogramme, et fut donc rebaptisé : Frustration de cause. C’est grâce à ce nouvel « objet de pouvoir » que notre jeune homme poursuit aujourd’hui son long voyage dans l’univers des phénomènes esthétiques. À l’image de notre dispositif destiné à générer des contenus, le logicogramme nous fournit une mécanique, un mécanographié instantané pour une translittération du geste de la parole, en termes de liens ténus, en un mot, il donne à celui qui le possède le pouvoir de donner forme. Et c’est grâce au logicogramme — « gramme » au sens de « lettre », comme dans télégramme, mais aussi entendu au sens de « graphique », comme dans encéphalogramme — qu’une synergie du geste, de la parole et de l’iconographie sera possible. Ultime « don » que notre jeune artiste devra posséder et qui lui permettra ultérieurement de créer des symboles — c’est-à-dire une manière de vivre la puissance esthétique.

***

03 - Brothers in colors
Music by Star rounds

Visuel Pochette de l’album

Star rounds musique/music 
christian globensky guitar
Alex Mittelmann bass
Brendon drum & keyboards
Cause toujours / Keep Talking Agency 1998

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04 - Spirit of Gravity
Music by Star rounds / lyrics by Nietzsche

One does not kill by anger but by laughter.
Come, let us kill the Spirit of Gravity.

I have learned to walk :
since then I have run.
I have learned to fly :
since then I do not have to be pushed
in order to Move.
Now I am nimble, now I fly :
now I see myself under myself,

now a god dances within me.
now a god dances within me.

I should believe only in a God
who understood how to dance.
And when I beheld my devil,
I found him, serious, thorough, profound, solemn :
it was the Spirit of Gravity
through him all things are ruined.

One does not kill by anger but by laughter.
Come, let us kill the Spirit of Gravity.

And to me too, who love life,
It seems that butterflies and soap-bubbles
and whatever is like them among men,
know most about happinest.

There has never yet been a « Superman ».
I have seen them both naked,
the greatest and the smallest man.
They are still all-too-similar to one another.
Truly, I found even the greatest man all-too-human !

Thus spoke Zarathustra.
Of Reading and Writing

Star rounds musique/music 
christian globensky guitar & voice
Alex Mittelmann bass & drum
Nietzsche paroles/lyrics
Cause toujours / Keep Talking Agency 1998

Les non-concepts déterminés (1989)
Bois stratifié, serre-joints, 80x80x80 cm. Tout a démarré avec un énoncé étrange : les non-concepts déterminés, aussi appelé les noms-concepts, des termes minés. Immédiatement, sa forme plastique est apparue : les six côtés d’un cube maintenus par six serre-joints. Cet énoncé illustre à merveille l’étymologie du mot « concept » qui serait en terme aristotélicien la faculté de « tenir ensemble » le sens. Ainsi, les serre-joints sont utilisés pour leur forme et pour leur fonction. Une vraie mine conceptuelle. Et de manière bien Duchamnpienne, c’est par un calembour en trois dimensions, ce geste fait à la parole, qui n’est autre chose que cette musication du monde, qu’apparurent simultanément l’énoncé des non-concepts déterminés aussi appelé les noms-concepts des termes minés, et son corollaire physique : les six côtés d’un cube maintenus par six serre-joints. Et c’est ici que s’accomplit le double impérialisme du signe et du signifiant dans l’imaginaire symbolique qui marque la flexibilité du symbole. Nous retrouvons ici notre signe abstrait, le logicogramme des Frustrations de causes, une nouvelle fois métamorphosé en signe arbitraire, qui en se répétant, arrive à intégrer dans une seule figure les qualités les plus contradictoires - les serre-joints sont utilisés pour leur forme et pour leur fonction. Et c’est ainsi que l’impérialisme du signifié arrive à déborder sur tout l’univers sensible en répétant inlassablement l’acte épiphanique. Le symbole possède cette force centripète et devient ainsi unificateur de paires d’opposée. Il illustre à merveille l’étymologie du mot symbole qui serait en terme aristotélicien la faculté de « tenir ensemble » le sens.

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05 - Spirit of Gravity (LIVE)
Music by Star rounds / lyrics by Nietzsche

Star rounds musique/music 
christian globensky guitar & voice
Alex Mittelmann bass & drum
Nietzsche paroles/lyrics
Cause toujours / Keep Talking Agency 2000

Bouche à Oreille 2 (2005) installation vidéo interactive, casque-micro, présentée la première fois de le cadre de l’exposition solo de Christian Globensky, Reste et ressentiment (le paradis), Galerie de l’Esplanade, Metz, 2005. La vidéo, a tiny desk concert de Star rounds en session d’enregistrement dans le sofa studio parisien — les voix sont généralement ajoutées dans un deuxième temps. La vidéo est visible sur un écran moniteur. Un casque permet d’écouter mais aussi de réagir par la voix grâce au micro intégré. Les interventions vocales du spectateur font apparaître des phrases générées par ordinateur et animées en surimpression et de façon fugitive. L’installation vidéo interactive prenait place dans Le centre de documentation, grande table conçue et fabriquée pour l’exposition, où se trouvait site internet, installation vidéo interactive, CD audio, livres, revues, tracts.

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06 - Rear Howl
Music by Star rounds

Star rounds musique/music 
christian globensky guitar
Alex Mittelmann bass & drum
Cause toujours / Keep Talking Agency 1998

Miroir poignées convexe
miroir, bois, poignées, 116x80x13cm, 2011.
« Épousant l’arrondi du mur de la galerie, face à l’entrée, Miroir poignées convexe de Christian Globensky, version de ses Miroir poignées conçue pour cette exposition, se veut comme une mise en pratique d’une illusion conceptuelle, celle d’avoir prise sur les choses, à travers une illusion perceptuelle. Au centre du miroir dans lequel le spectateur se reflète, deux grandes poignées verticales s’offrent au saisissement à la fois manuel et illusoire d’un artefact du monde, car ce que les mains saisissent à travers les poignées ne sera jamais autre chose qu’un simple reflet. » Perin Emel Yavuz

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07 - Shake that Tree
Music by Star rounds / lyrics by Nietzsche

‘If I wanted to shake this tree with my hands I should be
unable to do it.
‘But the wind, which we cannot see, torments it and bends
where it wishes. It is invisible hands that torment and bend
the worst ?

’This tree stands here alone on the mountainside ;
it has grown up high above men and animal.
And if it wished to speak, it would find no one who understood it :
so high has it grown. Now it waits and waits - yet what is it waiting for ?
it lives too near the seat of the clouds :
is it waiting, perhaps for the first lightning ?’

0f the Tree on the Mountainside
Thus spoke Zarathustra

Star rounds musique/music 
christian globensky guitar & voice
Alex Mittelmann bass & drum
Nietzsche paroles/lyrics
Cause toujours / Keep Talking Agency 2000

Double-combiné (1992)
Double-combiné, 2 téléphones, peinture en bombe, 100 x 25 cm, 1992. Le titre de cet Objet-test décrit assez bien l’objet en lui-même : il s’agit de deux téléphones, l’un noir, l’autre jaune, dont les deux combinés ont été interchangés. Les deux appareils, sont donc reliés par leurs propres composantes, les fils des combinés, qui dans leur entortillement créent des alternances de zones noires et jaunes. Et c’est ainsi que réapparaît notre squelette conceptuel, notre Frustration de cause — tout comme on a pu schématiser auparavant une poignée, aussi bien que les bobines d’un magnétophone ou d’un projecteur de cinéma. Ainsi utilisé, le logicogramme transmute l’ensemble à un instrument et rend visible la langue à lire, comme un langage à écho lent.

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08 - Howling Angel
Music by Star rounds / lyrics by Allen Ginsberg

Star rounds musique/music 
christian globensky guitar
Alex Mittelmann bass & drum & voice
Allen Ginsberg paroles/lyrics
Cause toujours / Keep Talking Agency 2000

Play Record, 1991
Play Record, infographie, impression, bois, polystyrène, PVC, 310 X 150 X 45cm, 1991. Une anecdote incroyable sera pour toujours liée à cette œuvre : à l’atelier, je discute avec une personne non-voyante. Je lui décris précisément une des pièces exposées, Play Record. Je lui donne certaines pistes visuelles et interprétatives de l’objet et sa symbolique : deux pièces carrées de dimension identiques, l’une noire, l’autre blanche sont disposées côte à côte comme des touches de claviers d’ordinateur, de magnétophone… Sur la touche noire est inscrit : Play Rec, et sur la touche blanche, une translittération graphique de Play Rec : deux gueules reliées par une seule et même longue langue… Mais très rapidement, il me fait remarquer que les deux gueules reliées par même langue pourraientt aussi représenter les bobines d’un magnétophone reliées par la bande magnétique. Il avait incroyablement vu juste...

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09 - Just where we were
Music by Star rounds / lyrics by Nietzsche & Jim Morrison

Je ne suis pas un être humain, je suis de la dynamite.
Je suis aussi, nécessairement, l’homme de la fatalité.

Un jour, mon nom sera associé au souvenir de quelque chose de prodigieux — à une crise comme il n’y en eut jamais sur terre, à la plus profonde collision de consciences, à un verdict inexorablement rendu contre tout ce qu’on avait jusqu’alors cru, réclamé, sanctifié.

POURQUOI JE SUIS UN DESTIN
Ecce homo de Nietzsche

Star rounds musique/music
christian globensky guitar & voice
Alex Mittelmann bass & drum
Nietzsche & Jim Morison lyrics
Cause toujours / Keep Talking Agency 1996

Voir la mort d’une idée (1992)
Voir la mort d’une idée, tirage numérique, bois, peinture, poignées, 70x55x45cm, 1992.

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10 - This alone
Music by Star rounds / lyrics by Nietzsche

This, yes, this alone is revenge itself.
I led you away frorn these fable-songs
when I taught you : ’The will is a creator.’

All « It was » is a fragment, a riddle, a dreadful chance
the will’s antipathy towards time and time’s ’It was’.
until the creative will says to it : Thus shall I will it.’

But has it ever spoken thus ? And when will this take place
Has the will yet been unharnessed from, its own folly ?
Has the will become its own redeemer and bringer of joy ?

This, yes, this alone is revenge itself.
I led you away from these fable-songs
when I taught you : ’The will is a creator.’

The will that is the will to power must will something
higher than any reconciliation but how shall that happen ?
Who has taught it to will backwards, too ?

I walk among men as among fragments of the future :
of that future which I scan. And it is all my art, to compose into one
and bring together what is fragment and riddle and dreadful chance.

This, yes, this alone is revenge itself.
I led you away frorn these fable-songs
when I taught you : ’The will is a creator.’

Truly, a great foolishness dwells in our will ;
and that this foolishness acquired spirit
has become a curse to all human kind.

And how could I endure to be a man, if man were not also poet
and reader of riddles and the redeemer of chance ?
Who has taught it to will backwards, too ?

Thus spoke Zarathustra.
Of redemption

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Star rounds musique/music
christian globensky guitar & voice
Alex Mittelmann bass & drum
Nietzsche lyrics
Brendon drum & keyboards
Cause toujours / Keep Talking Agency 2000

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Lit-combiné
Installation vidéo cinétique, plateau rotatif, 2 moniteurs PVM 2130 Sony, 2 magnétoscopes U-matic, 2 bandes vidéo U-matic, couleurs, 4,30 mn, 190x140x110cm, 1992.

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11 - What up Blues
Music by Star rounds

Star rounds musique/music 
Christian Globensky guitar
Alex Mittelmann bass & drum
Cause toujours / Keep Talking Agency 1998

Sans titre
Dessin, 21X29,7, 1986

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** Nietzsche, La naissance de la tragédie tr. de M. Haar, Paris, coll. folio/essais, Gallimard, 1872, p. 97.

Frontispice : Portrait de l’artiste en Boxeur, micro-performance réalisée au New Museum, New York, photographie de Perin Emel Yavuz, 2017.
A l’origine, les Débardeurs sont ces personnes qui chargent (bardent) et déchargent (débardent) un navire — l’équivalent aujourd’hui des dockers. On les reconnaissait à leur tricot sans manche. Le nom de Marcel fut popularisé par Marcel Eisenberg, premier industriel français à commercialiser le tee-shirt sans manche. On sait aussi Marcel Duchamp féru de jeux de mots et calembours, manière d’impliquer le regardeur dans le destin de l’œuvre, comme cette pissotière baptisé Fontaine (1917). Débardeur Duchamp joue des mêmes procédés et rend hommage à l’artiste conceptuel français par excellence.