lundi 30 novembre 2020

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Géométries de l’Invisible — I

Un autre paysage de l’art

, Pascal Pique

La géométrie et l’abstraction sont souvent liées aux cultures de l’Invisible depuis l’apparition des premiers tracés géométriques dans les grottes ornées de la préhistoire, jusqu’aux œuvres les plus contemporaines qui se ressourcent dans des formes d’épure abstraite. À quoi tient ce phénomène ? Quelles réalités et quels enjeux recouvre-t-il ? L’exposition Géométries de l’Invisible révèle et explore ce continuum transhistorique. Apparaît alors sous nos yeux un tout autre paysage où l’art redéploie toutes ses énergies. C’est à L’Espace de l’art concret à Mouans-Sartoux qui accueille les Géométries de l’Invisible jusqu’au 3 janvier 2021.

Géométries de la préhistoire
avec Philippe Durand & Basserode
© photo eac

Une origine transcendante ?

Géométriser c’est prendre la mesure de l’espace. Cela revient à arpenter, tracer, projeter et calculer. Mais c’est également se confronter l’infini, à l’irreprésentable et à l’Invisible. Le philosophe Husserl voit dans la géométrie une origine spirituelle, transcendante et métaphysique. Une origine dont on retrouve les traces dans les cultures de l’Invisible comme le chamanisme, l’astrologie ancienne, l’hermétisme de l’alchimie ou de la cabale. Il est d’ailleurs probable que l’art et les cultures de l’Invisible aient une matrice commune, notamment dans le tracé géométrique.

À moins qu’il ne s’agisse d’une constante à travers toute l’histoire de l’art. Car depuis peu on observe un regain d’intérêt manifeste des artistes contemporains, mais aussi des scientifiques et des universitaires pour ces questions. En particulier dans les jeunes générations intéressées par une refondation et une convergence des savoirs de l’humain et de la nature. Ce qui est lié à la mise en cause de certains modes d’être et de penser comme le matérialisme du capitalisme outrancier qui s’est développé à partir d’un usage restrictif du rationalisme scientifique.

Ces registres de la pensée moderne s’étant eux-mêmes élaborés à partir de la critique, et parfois même de l’éradication virulente, des cultures de l’Invisible occidentales et extra occidentales connectées aux énergies de la nature. En les accusant de superstition, d’ésotérisme, d’obscurantisme ou plus simplement de croyance.

Philippe Durand, Chauvet, le voyage intérieur
2020 © photo eac. © Adagp Paris 2020

Permanences de l’Invisible

Ces façons de penser et d’agir ont aussi occulté certaines dimensions de l’art que l’on redécouvre aujourd’hui. Notamment pour les avant-gardes du XXe siècle. Car il existe bel et bien une modernité méconnue de l’art et de l’Invisible qui passe par la géométrie et les abstractions du début du XXe siècle. Que l’on songe seulement à Kandinsky, à Malevitch, à Mondrian ou à Duchamp. Ou à la redécouverte de Hilma af Klint, peintre médiumnique, enfin saluée comme l’une des fondatrices de l’abstraction. Il y a aussi l’art brut figuratif ou non. Et plus récemment Yves Klein, Joseph Beuys, Sol LeWitt, Mario Merz …

Mario Merz, Questi numeri sono solo, 1983
Collection Diane Venet. Mario Merz, Igloo con Albero, 1969/1990
Collection CAPC musée d’art contemporain, Bordeaux © photo eac. © Adagp, Paris 2020

Les Géométries de l’Invisible sont bien l’un des principes toujours actifs de l’art moderne et contemporain. Cette exposition qui leur est consacrée est née de ce constat. Mais la critique du modernisme désenchanté qui a occulté cette histoire n’est pas la seule raison de la persistance des cultures de l’Invisible dans l’art contemporain. Une permanence qui semble motivée par des raisons plus profondes et plus organiques encore. Mais de quel ordre sont-elles ? Y aurait-il alors une géométrie spécifique de l’art et de l’Invisible ? Une sorte de géométrie du sensible ?

Cosmogrammes et géométries sacrées

L’exposition Géométries de l’Invisible instruit ces questionnements dans un parcours où chaque salle de l’EAC à Mouans-Sartoux est consacrée à un aspect de la triangulation art / géométrie / Invisible. En abordant par exemple les géométries de la préhistoire, les géométries naturelles, les géométries ésotériques et les cosmogrammes des géométries sacrées. Il y est question aussi d’abstraction et de méditation, de géométries médiumniques et visionnaires, ainsi que de géométries cosmologiques et de géométries énergétiques.

Géométries de la nature, arborescences et vortex
avec de gauche à droite André Hemelrijk, Basserode et Teruhisa Suzuki
© photo eac.

Les œuvres de ce parcours incarnent différentes logiques et usages de la géométrie. Par exemple avec les mathématiques naturelles de la géométrie fractale des arbres et des arborescences, ou celle de la progression mathématique en spirale de la suite de Fibonacci, qui font écho à la structure en réseaux des tracés régulateurs étudiés en géobiologie pour l’architecture sacrée. Ce qui n’est pas sans lien avec la géométrie du nombre d’or et de la pierre philosophale.

On retrouve également la quadrature du cercle, ou les motifs de la fleur et de l’arbre de vie à travers les mystiques ésotériques et maçonniques. Sans oublier les géométries transcendantes et spirituelles comme support d’inspiration. Ni la géométrisation quantique avec la troublante question des formes de métacognition et de perception d’énergies issues des géométries multidimensionnelles.

Géométries sacrées, ésotérique et spirituelles, œuvres de Arthur Lambert
© photo Musée de l’Invisible

L’énergétique des œuvres d’art

La question de l’énergétique de la géométrie et des œuvres d’art est la clef de voûte de cette exposition et de son propos. À savoir que la géométrie et l’abstraction, au-delà des symboles et des mythes qu’elles incarnent, cristallisent et transmettent dans leur structure même et dans leurs récits, des énergies de la nature auxquelles il est possible de se relier. Avec une proposition tangente : expérimenter une nouvelle pensée de l’art et de l’esthétique à partir d’une pratique énergétique des œuvres d’art.

Géométries de l’Invisible est le laboratoire de cette expérimentation dans la suite de l’exposition Energeïa (Le Musée de l’Invisible / Topographies de l’art, Paris, 2019- 2020). Ce qui passe d’abord par le vécu visuel, sensoriel et physiologique. C’est pourquoi le visiteur est invité à éprouver certaines œuvres de l’exposition au rayonnement particulier à travers les tracés, les formes ou les couleurs, qui interviennent dans leur composition.

Il lui est proposé d’en faire l’expérience concrète à travers un parcours énergétique où il peut ressentir ce qui est de l’ordre des fréquences visuelles, des ondes de forme, de la polarité et du magnétisme ou de la charge. Mais aussi de perception extra sensorielles qui disent quelque chose de l’énergétique de rapport humain/univers.

Géométries extra-sensorielles et médiumniques,
séance de perception extra-sensorielle avec table tournante de Philippe Deloison
© photo Musée de l’Invisible

Un parcours expérientiel

Malgré sa fermeture momentanée fin octobre pour cause de covid l’exposition a déjà délivré une forme de message à travers l’événement visuel et énergétique qu’elle constitue. Message que l’on peut s’exercer à lire et à décrypter. Comme face à une sorte d’oracle.

Premier constat il y a bien un déploiement énergétique qui se manifeste de salle en salle œuvre par œuvre. Avec des moments, des ambiances, des températures et des vibrations très différentes. Et c’est effectivement un véritable parcours énergétique qui s’est mis en place. Phénomène que plusieurs visiteurs d’horizon les plus divers, certaines au fait de ces questions d’autres pas du tout, ont pu ressentir et exprimer.

Géométries de la couleur et contemplation
Reiner Ruthenbeck, Bernard Aubertin et John McCracken
© photo eac. © Adagp, Paris 2020

Notamment lors des visites que j’ai pu conduire. Certaines personnes ressentent par exemple clairement des volutes de chaleurs ou de picotement dans les mains quand ils les approchent de telle ou telle surface. Les couleurs peuvent produire également des ressentis.

Autre phénomène notable, la perception de sensations très différentes dans chaque salle avec plus ou moins d’intensité en plusieurs points manifestes. Comme la tour-escalier avec Sandra Lorenzi, déjà très architecturée d’un point de vue énergétique avec sa volée en spirale, son sol en damier noir et blanc (qui renvoie à celui de la loge maçonnique), associés aux fenêtres que l’artiste a ouvertes sous forme de fresques murales. Il y a aussi la salle des arborescences et des vortex, conçue autour de la sculpture igloo historique de Mario Merz venant du CAPC, avec les œuvres de Basserode, Suzuki, Hemelrijk et LeWitt.

De même que la salle dédiée à la méditation et à l’alchimie des couleurs à partir des collections de l’eac avec Klein, Nemours, McCracken, Aubertin, Luscher, Uecker ou Dadamaïno.

Cosmogrammes, mandalas, arbres et fleurs de vie.
Extrait de la vidéo de Anika Mignotte avec le son du compositeur Michel Redolfi
https://www.youtube.com/embed/GnRjEAl21VM

Un autre moment exceptionnel rayonne à mi-parcours de l’exposition dans la salle des cosmogrammes , à travers la collaboration de Anika Mi et du compositeur Michel Redolfi, qui a conçu un son à la fois terrestre et céleste sur les images d’une vidéo montrant les déploiements de peinture de l’artiste.

Et puis enfin, les deux dernières salles de l’exposition dédiées aux énergies du cosmos parachèvent ce parcours. D’abord avec la suite alchimique de Vladimir Skoda et son hommage à Yves Klein qui introduit l’ultime station de ce chemin initiatique dans la tour circulaire plongée dans la lumière noire. Ici Olivier Raud et Isabelle Perù se sont associé pour nous propulser littéralement dans l’abysse des ondes cosmiques.

Art Orienté Objet, Déogramme, 2020,
Collection de l’artiste. Vera Röhm, Tetraèdre rouge et noir, trois éléments. Variante 4 (3.4), 1974/2018 Courtesy de l’artiste. Victor Vasarely, Croisés, 1973 Collection Le Musée de l’Invisible
© photo eac. © Adagp, Paris 2020

Reprendre la mesure de l’art et du monde

Le parcours de cette exposition constitue un véritable laboratoire de recherche qui participe d’ailleurs d’un doctorat en science de l’art / esthétique à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne. C’est dans ce cadre que ce parcours va être expérimenté de manière à la fois empirique et « scientifique », avec une méthodologie en 3 points :

Géométries extra-sensorielles et médiumniques, Philippe Deloison,
La clef de la connaissance, 1990 — L’Être de lumière, 1990 — Seul le Soi élit le Soi, 1991 — Abstrait du gêne, 2019 — Cercle du pli du temps (rouge), 2018 — Abstrait bleu, 2018 — Visage joaillerie, 2018 — Passage aux trois gardiens de diamants, 1987 — Zazen, 1992 — Pli du temps-abstrait, 2017 — Passage vers le grand œuvre, 1988. Collection de l’artiste
© photo eac.

- premièrement avec l’expérimentation par les visiteurs qui voudront bien se prêter au jeu, de plusieurs situations dans l’exposition. Afin de recueillir leurs impressions et leurs sensations de deux manières : d’abord les yeux ouverts puis à l’aveugle, les yeux fermés, en déplaçant les mains devant les œuvres sans les toucher.

- le second point consiste à demander un bilan énergétique de l’exposition à un géobiologue avec la mesure des vibrations, des ondes et des fréquences des œuvres et du lieu qui les reçois. Par exemple avec l’échelle de Bovis qui permet de mesurer le taux et la fréquence vibratoire d’une personne, d’un objet ou d’un site.

- la troisième phase consiste à expérimenter hors exposition, en situation de laboratoire (ou même sur des pages internet), les images des œuvres pour voir si les expériences ressenties en exposition se reconduisent.

Espérons que ce travail pourra débuter à Mouans-Sartoux malgré les péripéties du confinement qui ont eu pour effet la fermeture de l’exposition pendant près d’un mois et demi sur les trois prévus initialement. Mais d’autres configurations de ce projet seront nécessaires pour développer cette recherche.

Géométries visionnaires
Myriam Mechita : j’ai pleuré les larmes de feu en regardant tes yeux se fermer — les messages insensés — on a dit pour l’éternité — l’adversaire de l’aube — les visages en sommeil — les nouveaux espaces — quand tes yeux s’ouvrent — les lieux en sommeil — le sourire de Malevitch #6, #7 et #10, 2020 Collection de l’artiste. Au sol, Vidya Gastaldon, Healing objetc (cubistery n°2), 2019 et Healing Object (cubistery n°1), 2019 Art : Concept, Paris
© photo eac.

Révolution dans l’esthétique

Cette recherche qui s’appuie sur les trois dernières expositions du Musée de l’Invisible, (Energéïa, L’Abeille blanche, Géométries de l’Invisible), ouvre des perspectives étonnantes et prometteuses dans le champ de la création, de l’esthétique et de la critique.

D’abord, parce que l’expérimentation énergétique des œuvres permet de ne plus seulement considérer l’art de façon visuelle et textuelle, en l’ouvrant sur d’autres modes de perception. Ce qui permet de redynamiser et de reconfigurer une pensée de l’art à bout de souffle qui s’est élaborée depuis les Lumières à partir d’approches philosophiques et esthétiques souvent obsolètes.

Géométries énergétiques : Olivier Raud, Structure toroïdale n°4, 2020
Collection de l’artiste. © photo Lola Raud

Car ce n’est pas seulement l’esprit qui est en jeu ici, fut-il réarticulé avec le corps, mais toute une conception des interrelations entre nos percepts et nos environnements qui doit être réinventée. Ce qui touche également à la notion même de conscience, encore trop souvent limitée au seul domaine cranio-cérébral. Une notion de conscience qui gagnerait à être élargie à d’autres horizons ou à certaines modalités du non-humain telle que l’énergétique.

Ces questions qui sont déjà au cœur de la science et de la pensée contemporaine, par exemple à partir des neurosciences, ne semble avoir que très peu d’impact sur la pensée de l’art actuelle. Elles vont pourtant jouer un rôle majeur dans l’évolution de la pratique de l’art et de l’esthétique.

Ce qui permettra de réancrer le fait esthétique dans l’expérience et dans le vivant. En le libérant de certaines spéculations philosophiques hors-sol qui prennent trop souvent l’art pour prétexte en le confinant dans un rôle subalterne au logos et à la rationalité.

L’enjeu est important car il est de redonner à l’art toute sa valeur de principe actif agissant à l’interface de l’individu et du monde. En replaçant l’œuvre comme cristallisation sensible et comme point de jonction entre l’humain et du cosmos.

N’est-ce pas ce qui se joue dans les cultures de l’Invisible et leur usage de la géométrie à travers le temps, l’espace, les styles et les périodes ? C’est à ces nouvelles visions et configurations que travaille Géométries de l’Invisible.

Au cœur du réacteur

Cosmogrammes, mandalas, arbres et fleurs de vie
Proposition transhistorique du Musée de l’Invisible © photo Guillaume_Ren@ud

C’est pourquoi cette exposition met également en jeu, une autre façon d’envisager et de pratiquer l’histoire de l’art avec la transhistoire. La transhistoire consiste à dégager des continuités et des lignes de forces à travers les périodes, plutôt que d’établir un récit sur les ruptures et les césures temporelles qui ont pu faire date.

D’où la présence dans ce projet à travers différents documents, des frères van Eyck, de Bosch, de Mondrian ou Emma Kunz, aux côtés des œuvres de Yves Klein, Sandra Lorenzi, Mario Merz, Basserode, Art Orienté Objet, Vera Röhm, Myriam Mechita, Olivier Raud ou encore Arthur Lambert, Irina Quinterne, Isabelle Perù et Vidya Gastaldon qui a conçu le visuel de l’exposition.

Géométries de l’invisible dévoile ainsi une vision inédite de l’art en entrant au cœur du réacteur du processus créatif à travers les dimensions énergétiques de la géométrie.

Dès lors, un tout autre paysage de l’art et de son histoire se révèle. Un paysage où la création artistique et la géométrie apparaissent sous un jour autrement plus dynamique et vivant.

Un paysage où les œuvres permettent de développer des dimensions cognitives particulières, pour voir que in fine, géométriser, c’est régénérer en permanence nos configurations cosmologiques, à la jonction des mondes terrestres et cosmiques pour trouver sa place dans l’univers.

Cette exposition ayant elle-même une dimension ascensionnelle et initiatique, puisque géométriser c’est prendre la mesure du monde tout en le nourrissant.

Elle dit ainsi toute l’importance qu’il y a à se reconnecter aux énergétiques de la nature du monde et du cosmos à travers le prisme des œuvres d’art. Elle propose aussi des modalités très concrètes pour les faire travailler à l’intérieur comme à l’extérieur de soi. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit clairement de redéployer les bonnes énergies qui manquent cruellement au monde actuel.

Pascal Pique, Le Musée de l’Invisible

Géométries énergétiques : Isabelle Peru, L’âme agît
2020 Collection de l’artiste © © photo Guillaume_Ren@ud

Artistes présentés : Art Orienté Objet, Bernard Aubertin, Basserode, Charley Case, Dadamaino, Philippe Deloison, Philippe Durand, Vidya Gastaldon, André Hemelrijk, Yves Klein, Julije Knifer, Arthur Lambert, Jean-Luc Leguay, Sol LeWitt, Sandra Lorenzi, Ingeborg Lüscher, John McCracken, Myriam Mechita, Mario Merz, Anika Mi, Matt Mullican, Aurelie Nemours, Jean Perdrizet, Isabelle Perú, Irina Quinterne, Olivier Raud, Vera Röhm, Reiner Ruthenbeck, Vladimir Skoda, Teruhisa Suzuki, Günther Uecker, Sandra Valabrègue, Victor Vasarely.

Avec la participation du compositeur Michel Redolfi

Et l’évocation de Michel Ange, Jérôme Bosch, Léonard de Vinci, Albrecht Dürer, Hubert et Jan Van Eyck, Paul Klee, Hilma af Klint, Emma Kunz, Le Corbusier, Marcel Duchamp, Kasimir Malevitch, Piet Mondrian, Francis Picabia,

Commissariat : Pascal Pique, Le Musée de l’Invisible et Fabienne Grasser-Fulchéri, directrice de l’eac.

Cette exposition est dédiée à Odile Biec-Morello (1960-2015) qui a dirigé l’Espace de l’Art Concret de 1992 à 2001.

Géométries de l’Invisible participe d’un projet de recherche en Sciences de l’art/ Esthétique à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne dans le cadre d’un doctorat de troisième cycle associé aux activités du Musée de l’Invisible et au laboratoire Art Mondialité Environnement.

Frontispice : Sandra Lorenzi, Disque Talismanique 1, 2019. © photo Sandra Lorenzi