Maldoror

" Après avoir travaillé sur l’Enfer de Dante, un Enfer figé pour tous les pêcheurs en un éternel recommencement, j’avais envie de me confronter aux « Chants de Maldoror », un Enfer de tous les possibles, un Enfer vivant, notre monde.

Un Enfer écrit par un tout jeune homme : Isidore Ducasse avait 22 ans quand il a écrit ces Chants. Un grand cri contre toute sagesse et toute convenance.

Par rapport à Dante, Lautréamont inverse la flèche du temps, ses gestes dans leurs impulsions instantanées ont des accents juvéniles, puissants, issus de désirs et non d’actes subis.

Un gigantesque questionnement de l’Être, une parole sauvage.

J’ai voulu aussi rendre hommage à tous mes modèles. Ils participent à cette grande fresque, une sorte de métissage comme Maldoror l’a voulu dans ses chants, une énergie des formes, des corps, de la sidération, des sortes de greffes métamorphiques."