mardi 31 mai 2016

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Logiconochronie — IX

Néants sans l’être - Partie II

, Jean-Louis Poitevin

Remonter le temps parfois s’impose. Ces aphorismes datent de 2001-2002. Des extraits de cet ensemble on été publiés en 2002 dans une revue aujourd’hui disparue. La version intégrale à peine retouchée s’avance ici à un moment plus opportun.

- Ne crois en rien. Fais-toi confiance.

- « La technique n’est ni l’outil ni la technoscience mais le pouvoir de traduire une pensée dans des attitudes agissantes » (P. Legendre). La technique dans les mains des maîtres du monde consiste à déconnecter la pensée des attitudes agissantes qu’elle génère. La technique des maîtres du monde consiste à interdire la traduction des affects en possibles relations multiples ou à les contraindre à s’exprimer dans des formes contrôlables.

- L’intensification de tout est la forme actuelle prise par l’être dans le long chapelet de ses métamorphoses. Implosion ? Destruction ? Une seule loi ici : “You never know what is enough unless you know what is more than enough.”

- Du point de vue de l’individu, la mesure s’établit en fonction de ce qu’il sait « ne pas » faire, plus qu’en fonction de ses exploits.

- La mesure que les oscillations d’intensités peut permettre d’établir (et qui à son tour rendrait possible de sortir du plan des oscillations comme cadre général du contrôle des mouvements des corps, des affects et des pensées) s’incarne soit dans les expériences menées par les aventuriers de la démesure sur l’envers de la vie, soit par les aventuriers de la vie qui dessinent une ligne vivante ou incontrôlable traversant aussi bien les zones durcies de l’être que les gouffres pestilentiels qu’il recouvre du linge qu’il est, linge devenu transparent à force d’usure.

- La mesure ne s’invente pas en tentant de s’adapter à n’importe quel prix à des conditions de vie radicalement intenables. Ce réalisme a vu son signe s’inverser au cours du dernier siècle. La mesure se présenterait plutôt comme la capacité de répondre au cosmos avant que de se sentir obligé de répondre à la bêtise. Le cosmos fait peur parce qu’il est identifié avec la disparition programmée de la terre, de l’humanité. Les maîtres du monde sont ceux qui ont opté pour l’ablation, dans le corps des rêves de l’homme, de ce rêve là : l’insémination de l’univers par la pensée, les corps, les affects. Au nom de ceux qui ne partiraient pas, ils décrètent la fuite impossible et détruisent au moyen d’une vengeance anticipée, les rêves inaccomplis du paradis terrestre. Ils rendent ainsi justice à la cohorte des exclus en les excluant du rêve et de la vie, du rêve de la vie et de la vie du rêve et ils font de l’ablation du possible le moyen de la destruction de la réalité du rêve. Individuellement, il est possible de ne pas se préoccuper de cela et d’être sur terre comme on le serait dans une capsule interstellaire. La terre n’est d’ailleurs rien d’autre qu’une telle capsule. Elle est simplement aimantée à son orbite comme un rêve au rêveur. Rien n’empêche de prolonger le rêve en rêvant plus avant, en écrivant la suite du rêve. Pour pouvoir accomplir un tel geste, il est nécessaire de prendre pour mesure les affects qui nous habitent et le cosmos qui hante nos nerfs, notre cerveau, nos yeux, notre viande. Il n’y a pas à chercher l’être quelque part mais à faire que cela soit : la démesure du cosmos comme (dé-) mesure de la vie.

- La mesure est la forme que prend la relation entre fins et moyens. Que ces notions aient été dégradées en objectifs et projets ne doit pas empêcher de reconnaître leur force. On peut aussi considérer qu’il est nécessaire de transformer leur définition et de leur forger un nouveau nom. On peut pour cela commencer à l’envers et comprendre que l’absence de fins n’exclut pas l’existence de pro-tensions de même que le dévoiement généralisé des moyens ne contraint pas à suspendre toute forme d’action. La tension est l’élan en tant qu’il se suffit à lui-même comme élan et trouve dans l’action le pôle permettant d’établir une relation sans condition entre la force qu’il incarne et les affects qui l’expriment. Comprendre l’action comme le fait de faire, aussi bien que de « ne pas » faire, de passer à l’acte aussi bien que de s’abstenir de l’acte, et cela sans renoncer à penser, cela va de soi.

- Le mépris est interruption de la relation. Qu’il soit l’apanage des maîtres ne saurait surprendre. L’interdiction est la forme que prend l’interruption du rêve sous les mains agiles des maîtres. Même parmi ceux qui prétendent n’en être pas, nombreux sont ceux qui semblent ne pas avoir compris que le verbe interdire est devenu intransitif. On n’interdit plus quelque chose à quelqu’un, on interdit quelqu’un ou plutôt, l’expression du mépris, cette forme incontournable par laquelle s’écrit la soumission, laisse interdit.

- Liberté : abandon sur le chemin de la vie de la croyance que l’espoir consiste à forger un sens à la vie, en particulier en ayant recours à la mécanique des intensités.

- Seule la transformation de notre conception du plaisir nous permettra d’atteindre à une métamorphose qui ne suit pas celle que les maîtres du monde programment pour nous, mais celle que le mouvement de la vie attend de nous.

- Programme : détruire la dualité par la multiplication des duels, annihiler le bien au nom duquel nous sommes sacrifiés en faisant l’économie de la souffrance, refuser de croire puisque les fins que l’on offre comme objets de croyance ne sont que forces et formes qui s’activent à la destruction quoiqu’elles s’appuient sur sa négation, trouver en la chair les vibrants témoignages des affects, ces possibles non médiatisées par des images.

- Il n’existe nulle part de mensonge qui ne soit relié à un autre mensonge. La vérité clignote lorsqu’un mensonge échange un mensonge avec un autre mensonge. Il n’y a pas de Persée pour se saisir de cet éclat et le porter plus avant jusqu’à la confrontation avec Méduse, c’est-à-dire avec la puissance mortelle de ces images qui désormais nous regardent et nous pétrifient et que nous avons forgées.

- La mort de Dieu a affecté la capacité de penser de l’humanité plus profondément qu’on ne le conçoit le plus souvent. Il semble en effet que l’essentiel des gestes de cette humanité consiste désormais à accumuler des traces, restes mélancoliques des déjections d’un oubli malade, pour effacer cette perte dont elle est « cause » et à accroître sans fin sa reproduction pour tenter d’annuler sa dette. Que cette dette soit, sur le ciel de sa nuit, le reflet d’une illusion, cela, elle ne peut parvenir à le croire.

- L’image est morte. Sa puissance n’a jamais été si grande et elle va le devenir plus encore, l’intensification de son éclat étant celui qui précède, en nous, l’effondrement d’une étoile. Et déjà l’image renaît, sans nous.

- Dans un monde où plus rien n’échappe à l’exposition et à l’ agrandissement, l’apparence n’est plus la forme visible par laquelle l’être se manifeste ni même la porte qui, s’entrouvrant, conduirait jusqu’à lui. L’apparence est lourde comme la nuit du sens et haute comme le mur de la bêtise. L’être se consume en elle, sans reste. Après ces noces mortelles que reste-t-il, oui, que reste-t-il ? Précisément, rien, aucun reste et en cela consiste la chance.

- L’art du XXe siècle : traces que génèrent la disparition de l’être, sillage de cette disparition. Il serait possible aujourd’hui de constater que cette disparition est achevée. L’art pourtant prétend encore être ce reste, donc ce qui reste de l’être.

- Avec la photographie, l’image est devenue le fétiche de l’être. Avec le cinéma, l’image est devenue le double de l’être. Avec la vidéo, l’image est devenue l’autre de l’être. Dans le premier cas, on a affaire au cliché comme forme synthétique. Dans le deuxième cas, on a affaire à la répétition comme mode analytique. Dans le troisième cas on a affaire à la dissolution du visible comme manière de la présence. Forme, mode et manière accomplissent la dissolution de l’être. Il n’est pas inutile de remarquer combien le « je » occulté par la forme latine du « je vois » hante malgré tout la vidéo. Le « je » y voit le processus violemment lent de sa dissolution et de sa dispersion.

- L’homme qui passe pour être actuellement le plus riche du monde a parfaitement compris ce que certains maîtres du monde, parmi lesquels il se range, doivent faire, s’ils veulent durer dans leurs fonctions et rester ce qu’ils sont. C’est pourquoi il rachète les droits de tant d’images. Il sait que le cliché permet à la forme sujet de s’incarner, cette forme que le « je vois » traque sans jamais pouvoir l’atteindre. Ainsi s’accomplit la transformation de cette nostalgie sans limite en marchandise infiniment accessible et infiniment interdite. De plus, il est nécessaire de remarquer que cet homme sait pertinemment comment s’opère la dissolution du visible mise en œuvre au niveau planétaire, lui qui a bâti sa fortune sur sa pixelisation généralisée.

- La vidéo est le domaine où ce qui manquera toujours aux images pour être image, se trouve transformé en justification d’une dépossession généralisée et en alibi par le fait que s’y forgerait le mode actuel de la présence, la manifestation « ultime » de l’être.

- Arrêt sur image : le plus actuel des modes d’être de l’être.

- Cet arrêt pourrait avoir pour fonction d’ouvrir une porte sur la relation. Or il n’est pensé que comme moyen permettant de se repaître d’un avoir été en train de se dissoudre dans la répétition d’un devenir sans appel, double mortel de la pensée. Pour le corps pensant, exultant sa nostalgie dans l’accumulation vaine de ces arrêts sans fin, la forme de présence la plus sûre restera donc pour longtemps le cliché, cet ersatz si aisément consommable de synthèse qui est le véritable fossoyeur de la si chère métaphysique.

- Liaison, déliaison : la mêlée des fils est extrême. Nous ne savons plus ce qui nous lie, à nous, entre nous, hors de nous. Ou alors nous le savons trop bien. C’est notre complicité avec les fils qui nous asservissent, ceux que nous partageons tous. Cet asservissement a valeur de sens commun et nous fait souffrir sans que nous puissions rappeler à notre chevet une conscience qui ne peut même plus se penser mauvaise ou malheureuse.

- Nous rêvons de chaînes que nous aurions choisies, mais n’étant pas libres, nous ne pouvons accomplir ce pas : inventer le lien qui nous délie, penser sa forme, tisser la toile de nos rêves.

- Nous renonçons à d’autres formes d’expériences parce que nous ne pouvons plus même accepter de regarder ce qui nous lie à notre servitude et nous interdit tout ce qui pourrait prendre la forme d’une expérience, d’un essai.

- « Un lien n’est ni beau ni bon ; il est en effet ce par quoi toutes choses, et chacune, recherchent le beau et le bien ; il met en relation ce qui reçoit avec ce qui est reçu, ce qui donne avec ce à quoi il est fait don, le liable avec le lieur, ce qui suscite appétit avec ce qui éprouve cet appétit. » (Giordano Bruno).

- L’expérience, l’essai : pas, relation.

- Expérience : tout ce qui permet d’établir une relation entre le corps pensant et le monde sans pour autant limiter le cerveau à avoir pour fonction la mise en ordre du monde et des affects selon le schème, purement abstrait et si fictionnel, des raisons auxquelles devraient donc se soumettre et le corps et le monde.

- La relation est attitude agissante qui n’a pas besoin de l’être pour exister.

- La relation est la forme que prend la vie lorsqu’elle accède à l’inconditionnel et se pense non plus dans le reflet d’un moi mais dans la diffraction des semblances.

- La relation, attitude agissante, permet, entre autre, de se sevrer des images mortelles qui balisent la vie instrumentalisée.

- La relation, mode de la connaissance ; la connaissance, manière de la relation.

- Relation : le possible devenant possible.

- Il y aurait deux types de relation : le pont et le nœud. Monde, composé de nœuds et de ponts, filet tendu au travers du vide. Plutôt que de rapporter les métaphores du pont et du nœud à l’organisation du monde, étudier leur validité quant à la relation corps-cerveau-monde. Le pont dit l’insécable distance, la tension. Le nœud dit la désirable fusion, l’attraction. Dans un cas, se connaît le fait d’être hors de ce que l’on pense, quoiqu’en lui. Dans l’autre cas, se réfléchit la possibilité d’une unité entre corps et monde qui les fait désirer coller leurs peaux, mêler leurs fibres, rêver que l’un engendre l’autre. Infiniment petit, incommensurablement immense et les reliant dans l’inétendue de l’esprit enveloppant ce qui l’enveloppe : les affects.

- Autre stylisation de la relation que le pont et le nœud et leur multiplication sans fin ? Le pas-passerelle par lequel il est possible de passer du nœud au pont, indifféremment, indéfiniment.

- Il ne peut y avoir de mépris dans la relation puisqu’elle est désir de lien dans le lien du désir et connaissance de ses modes. Interdisant la relation, le mépris est interdit de relation.

- Fétichisant tout, y compris la relation, y compris le cosmos, le mépris transforme tout ce qu’il touche en fascinum, cette forme non pas dégradée mais surexposée d’un objet à la pensée. Le mépris est la force qui veut qu’il n’y ait qu’un seul type, qu’une seule forme de lien unissant le regard et l’image, le corps et le cerveau, la platitude du visible et la profondeur de l’œil.

- Corps, cerveau, cosmos : à l’intersection des trois, se montre le jeu des forces qui participent à la relation. Seules des forces peuvent devenir conscience, car elles s’exercent sur les rouages, les articulations, les liens et donnent à la relation sa forme actuelle. Comme moment de la forme des forces, la conscience accède à l’inconditionnel. À sa nécessaire disparition comme structure supposée éternelle organisant le pensable.

- La servitude aujourd’hui ne tient pas tant à un défaut originel dans la structure du désir qu’à l’impossibilité de briser la non-relation qui lie les modes de la pensée aux modes de l’action. L’impossibilité de cette interruption constitue la forme actuelle de la servitude.

- Ne pas chercher à sortir les maîtres de leur narcissisme primaire, mais les y enfermer et les y laisser mourir, car ils y sont enfermés et désirent y mourir. Se sortir de leur narcissisme, mais aussi du sien, car qui aujourd’hui peut prétendre ne pas se compter parmi eux ?

- Le mépris des maîtres est intéressé en ce qu’il transforme le non-lien en lien absolu, la distance infinie en pouvoir, la relation en soumission nécessaire à cet autre que, prétendent-ils, ils sont.

- Maître : se prend pour l’autre, jusqu’à l’extase.

- La relation n’existe que sur un fond d’indifférence.

- La réponse à l’indifférence cynique des maîtres est l’indifférence de la pensée par rapport à leur monde. « Indifférence ne signifie d’ailleurs pas désintérêt. Être indifférent, c’est ne pas faire de différence, c’est-à-dire aimer également ce qui nous arrive et ne dépend pas de nous » (Pierre Hadot sur Marc-Aurèle). C’est donc vivre entre l’infiniment petit et l’incommensurablement grand sans souci de la démesure et accéder ainsi à la puissance de l’indécence.

- Le fait de ne pas élever l’indifférence à la hauteur d’un mythe en un geste singulier dans lequel s’uniraient création et abandon, rend méprisables ceux-là même qui ont élevé le mépris à la hauteur d’une méthode de gouvernement planétaire.

- Les maîtres ne conçoivent de relation que sous la forme de liens qui permettent de renforcer la domination de la séparation. Ils n’ignorent pas qu’il existe deux formes de séparation et sont à peu près les seuls à ne pas l’ignorer. Qui finit par l’apprendre, finit par ne pouvoir se retenir d’agir comme eux. De cela ils tirent leur force.

- Être : nom que donne chaque époque aux points de fusion que la pensée ne peut pas réussir à scinder.

- Être : nom d’une synthèse que l’on prétend ne pas pouvoir ni devoir briser.

- Possible : force qui réussit à défaire l’accord aveugle qui pousse la pensée à associer destruction massive du vivant et production technicisée du vivant pour établir entre les deux une relation, lame qui tranche dans les liens réputés indestructibles, synthèse disjonctive à travers laquelle passent les affects, puissance de la relation, forme du lien.

- Lorsque l’être se révèle porté par le néant et le monde porteur de néant, le possible se met à exister comme rêve réellement rêvé au cœur de la fiction.

- Le néant est la force du possible au cœur de l’impossible en train de se réaliser.

- Il faudrait faire une généalogie du néant des pré-socratiques à aujourd’hui. Il se pourrait que l’on accède alors à la découverte de ce paradoxe que le néant n’a cessé de s’incarner dans ces entre-deux par lesquels s’accomplit la relation.

- Néant : synthèse disjonctive opérant en vue des séparations, contre ces forces contraignant le désir à désirer la fusion.

- Le néant n’est pas l’envers de l’être ni son négatif. Le néant est la forme de l’avoir lieu de ce qui n’a pas lieu dans le monde inflationniste de l’être, des suppôts de l’être.

- L’être nous étouffe. L’être étouffe. L’être s’étouffe.

- Le néant veut de l’existant. Veut-il de l’être ?

- La multiplication des existences virtuelles, fictives et fictionnelles est la revanche que prend le néant sur les lourdes portes des prisons de l’être.

- Nos actes sont une réponse au néant. Une telle affirmation ne nous accable pas de responsabilité car ce n’est pas de responsabilité dont il est question mais d’essai. Ce qu’il faut comprendre, c’est ce qui peut exister entre certains d’entre eux. La relation, c’est donc cela, qu’ils inventent.

- L’essai est sans fin, moyen sans fin. Ce qu’il permet d’établir, c’est la relation. Les mesures naissent de la comparaison même. Agir et pâtir peuvent ici s’équivaloir, s’indifférencier. L’enjeu de l’essai tient dans la rigueur et la justesse de l’enregistrement des données, impressions, réflexions, conceptions et leur mise en œuvre fictive, fictionnelle, réelle.

- Une vie juste : un système de mesure basé sur l’individu se concevant comme pli autour d’un vide, petit infini de néant, et sur la relation comme reconnaissance de l’existence de forces aux intensités variables, dessinant de leurs lignes mélodiques des espaces offerts à l’exploration.

- La morale de la fable du néant : les maîtres n’ont aucune légitimité, toute servitude est volontaire par défaut, il n’y a pas de différence entre maîtres et non maîtres, pas de place à prendre. Elle est libre comme espace à inventer.

- La vérité du néant ne conduit pas à découvrir le néant de la vérité mais sa puissance d’accomplissement.

- Néant : scalpel permettant de trancher entre relation et dépendance.

- « Ses entreprises s’étaient toutes déroulées sous le signe de l’illusion, vers le néant final, la cendre et les feuilles au vent. » (Alvaro Mutis). On est au bord de toucher du doigt l’expérience du millénaire à venir : que les expériences humaines s’élancent à partir du néant et conduisent, illusion ou cendre, à l’invention d’un monde sans qualités, composé à n’en pas douter de qualités sans monde, néants sans l’être.