jeudi 28 janvier 2016

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Logiconochronie — V

Généalogie de la psychose ontologique 2

, Jean-Louis Poitevin

L’éviction des poètes de la cité, une relecture de La République de Platon

Angoisse et orientation

Les dernières lignes de l’Hippias Mineur résument l’enjeu du texte, à savoir que c’est bien l’homme bon qui peut seul commettre volontairement l’injustice, l’homme mauvais ne le faisant lui qu’involontairement.

Le coin de l’intentionnalité a été glissé entre les deux plaques tectoniques, l’iliadique et la socratique, mais cela n’empêche en rien le battant de la porte de branler qui sépare le monde des héros et des poètes qui chantent leurs louanges, de celui de l’homme rusé, des philosophes et des savants qui l’aident à ordonner ses pensées, car rien ne vient garantir la connaissance contre l’erreur dans son œuvre de distinction entre bien et mal. Et qu’on l’évoque par l’errance, mettant ainsi l’accent sur l’absence de repères spatio-temporels pour appréhender cette situation, ou par l’incertitude, mettant l’accent sur la connaissance comme activité individuelle, c’est bien à l’impossibilité de fixer une position, un jugement ou une place qu’il est fait référence, et donc à l’impossibilité où l’on se trouve, au terme de ce dialogue en tout cas, de remplacer de manière effective les à-coups intempestifs des actes héroïques par les raisonnements fluides et organisés logiquement permettant de comprendre une situation et de choisir et décider alors du geste que l’on va accomplir.

Le cri de détresse socratique et platonicien est émis face à cette incertitude qui voit le danger de la reconduction du caractère indéfiniment inchoatif des gestes héroïques au cœur même de l’activité dialogique et de la pensée philosophique. Il n’est pas pensable de devoir revenir à la nuit de l’âme ou repasser par elle à chaque fois qu’il est nécessaire de penser ou de faire face au danger. Il n’est pas acceptable de laisser les acquis du raisonnement s’effacer ou être remis en question à chaque instant, mais le seul moyen que trouve Socrate, c’est finalement de supposer et d’imposer l’existence d’un lien « continu », permanent et ineffaçable entre les pôles entre lesquels l’activité mentale et psychique ne cesse de se déployer, elle, pourtant, de manière « discontinue ».
La « psychose ontologique » n’est pas une maladie de l’âme mais un ensemble de « réponses » à une angoisse radicale, un protocole comportemental et ordonnateur des croyances auxquelles l’âme doit se soumettre si elle veut pouvoir prétendre s’assurer un contrôle sur elle-même.

L’attitude première « obligée » de réponse à cette angoisse est de l’éprouver, de la reconnaître, de ressentir comme « insupportable » mentalement et psychiquement l’attitude des héros qui agissent sans contrôle sur eux-mêmes en proie à la mania ou aux hallucinations dont les dieux les assaillent, c’est-à-dire hors de tout repère spatio-temporel, dans l’absolue dimension fatale de l’instant. Éprouver cette angoisse devant leur comportement et la valeur ajoutée par les poètes qui les glorifient doit s’accompagner d’un refus de la vénération des gestes incommensurables de ces héros et conduire à la reconnaissance de leur impuissance à « sauver » tant la cité ou l’état qu’eux-mêmes dans d’autres situations que guerrières et finalement même dans ces dernières.

Le seul moyen de constituer une liaison permanente entre les actes et leurs auteurs est de les attribuer à l’auteur et non à quelque instance extérieure, comme un dieu par exemple, ou au si puissant hasard, ou à un de ces états psychiques transitoires d’excitation paradoxale, comme la colère. L’enjeu est bien de passer d’une situation psychique oscillant entre excitation et repos et dans laquelle le corps est soumis à des forces qu’il ne contrôle pas, à une situation psychique oscillant entre certitude et doute dans laquelle le corps devient le « lieu » à partir duquel et dans lequel les forces agissent sous l’œil perçant de l’instance qui se trouve elle aussi embarquée « dans » ce corps : l’âme.

Le socle permettant de s’assurer de sa position comme certaine ou suffisamment solide pour permettre une « orientation » en toutes circonstances ne peut plus être une instance extérieure à ce corps pensant. Platon se livre ici à un tour de passe-passe déterminant pour l’histoire de la pensée. Il inverse les champs et les polarités et par ce « geste », lent, difficile et complexe mais dont l’Hippias Mineur donne en quelque sorte le schéma général, il ouvre et instaure le règne de l’intériorité et l’intentionnalité comme cadre général pour la pensée. Tout a lieu « en » chacun, même si la mesure, elle, reste située « hors » de chacun. Le dieu peut encore agir en nous, mais c’est un dieu nouveau qui le fait parce que qu’il « est », se tient, dans l’éternité et pour l’éternité hors de toute atteinte et donc hors de chacun. Mais, on le sait, l’âme est capable de le rejoindre.

Pourtant, nous ne devons pas oublier ce danger qui guette, d’un retour à l’état ancien, de la soumission aux accès de rage incontrôlables qui, n’indiquant aucune direction, ne permettent pas de s’orienter dans l’existence. Ils continuent de vivre en nous. Mais eux aussi ont changé de statut. De moments d’extase victorieuse ou révélante, il deviennent plongée dans le gouffre de la nuit.

Et c’est de cela dont il est question dans La République, des modalités qui permettront à un pays comme à une personne de s’orienter dans l’existence. Le pôle attracteur doit être intouchable, immuable, bref inaccessible à quelque changement que ce soit pour pouvoir rester le pôle de référence qui permette de s’orienter malgré l’errance ou l’incertitude.

La chose est dite. Le reste est angoisse puissante devant le changement et le partage qui affectait le héros, illumination et nuit, geste héroïque et abattement post-traumatique, apparaît sous un jour nouveau celui d’une tentative permanente de garder le cap en tenant le fil fragile mais aimanté de sa vie orientée vers les étoiles et la plus brillante d’entre elles, le soleil.

Le grand dehors magnétique et la genèse de l’intériorité

C’est un modèle qu’il faut renverser, défaire, déconstruire, celui de la geste héroïque dont l’Iliade est le modèle, comme poème et comme support d’une écriture et d’une morale, et dont les auteurs tragiques contemporains de Platon sont les continuateurs.
L’attaque est frontale, en particulier au Livre II. Un exemple suffira : « Pas davantage encore, il ne faut permettre que la jeunesse écoute Eschyle, disant que « la divinité fait naître chez les mortels le grief, lorsqu’elle veut de fond en comble ruiner leur demeure » (380a).
Le message est clair : les dieux ne doivent plus être associés à ces comportements incontrôlables des héros et qui leur étaient attribués, à eux le dieu en personne. Il faut déconstruire cette croyance, source d’erreur et de fausseté et conférer aux dieux les qualités qui en font des repères stables, fixes, immuables et donc bons, absolument bons. Les dieux doivent être présentés de telle manière que leur existence permette de penser que si l’angoisse à la source de la psychose ontologique ne peut être levée, elle peut être comblée ou contenue par un comportement mental orienté par l’immuabilité et la perfection, par l’absolu.

Dès lors, assimilés au grand dehors, les dieux n’ont plus à intervenir directement dans la vie des hommes, et de héros il n’est plus besoin, lui qui oscille en permanence entre des états d’intensités maximales et ne peut rendre compte de ses actes par lui-même.
Par contre, assimilée à l’inépuisable intériorité, l’âme, interface vivante entre le grand dehors et le feu brûlant des passions irrépressibles, se fait à la fois le réceptacle des tensions, le vecteur du jugement et le support du choix. La partie se joue entre un dehors inaccessible sauf par le truchement de cette imitation qui n’est autre qu’une manière de fixer les repères permettant à l’âme de s’orienter dans ce monde inhospitalier, et ce monde intérieur qui se découvre, se dévoile, s’invente à chaque effort fait par l’âme nouvellement promue pour s’orienter dans le monde sombre et indistinct de la caverne.
Le héros pour Platon est réduit à une sorte d’interface entre deux extériorités, celle des voix du dehors et celle de la reconnaissance sociale qu’on nomme gloire que chanteront en son nom les aèdes, pour l’éternité. Ce socle est bien fragile, si l’on se réfère à l’immensité de l’univers, à l’incessante variation des états psychiques et à la nécessité d’un fondement absolu permettant d’y faire face.

L’établissement des fondations d’une construction psychique durable oblige un changement de paradigme qui passe par un renouvellement complet des métaphores et une permutation des positions et des repères dans l’espace du croyable disponible. Une chose est sûre, le « dehors » n’est plus pôle de référence.

À l’interface entre deux extériorités qui caractérisent le héros répond un sujet capable du bien et du mal comme Ulysse, un être disposant d’un espace « intérieur » donc, espace qui sert à la fois de filtre aux informations provenant du dehors, de mesure permettant de juger de la justesse de ces informations et de demeure pour l’âme qui, elle, s’y trouve enfermée, mais dont la provenance assure le lien avec le grand dehors inaccessible où se trouvent conservées pour l’éternité, immuables et indestructibles, les idées.
L’âme est un effort permanent, une tension sans relâche pour se maintenir dans l’axe fantasmatique qui assure la liaison directe avec le divin bien. Et c’est cet effort, cette tension, réponse supposée devoir être constante à l’inconsistance chaotique de l’existence, qui constitue la pulsion de signification comme pulsion incontournable permettant à l’âme de s’orienter en toute circonstance.

C’est ce que fait Socrate, chercher le pôle. Il est la boussole des temps nouveaux en train de se forger, de se former et de dessiner les repères qui lui permettront de fonctionner. Le reste en découle. Seule cette tension assure en fait de la justesse de la quête et la légitime absolument. Les résultats sont seconds quoique non secondaires, auxquels l’âme accède dans son apprentissage. La pulsion de signification est la force orientée portant en elle la réponse à l’angoisse dont la psychose ontologique est devenue le nom.
Ou plutôt, faut-il dire que l’obsession radicale de la perfection et de l’immuabilité, quelles que soient les formes qu’elles prennent sur l’échelle des valeurs, fait de l’ontologie le pôle magnétique permettant « d’oublier » qu’une angoisse relative à l’inconsistance et à l’insignifiance native de l’existence est à la source de cette obsession.

L’inconvenance du double

Ce qui ne cesse de hanter Platon, à travers les figures de la dualité, du double ou de toute autre forme de partage radical entre des couples d’oppositions bien connus, c’est avant tout cette forme d’intervention d’un « autre » dans le cours d’une existence, qu’il perçoit, lui, comme le signe d’une absence de contrôle sur « soi ».

Or les héros sont des êtres sans intériorité et il ne suffit pas de dénoncer ce caractère qui les rend absolument dépendants d’interventions extérieures, il s’agit, et c’est là tout le sens de l’opération platonicienne, de rendre possible l’identification de ces forces extérieures comme étant des forces intérieures. Ce changement de statut seul rend possible l’ensemble du discours philosophique qu’il soit politique, moral, éthique ou métaphysique. Mais il ne suffit pas de décréter ce changement ou même de l’accomplir pour que les forces disparaissent et s’effacent. Elles restent actives, présentes, prégnantes, remarquablement incontrôlables, et finalement ne deviennent source d’accès au divin comme figure absolue de l’extériorité pacifiée qu’au terme d’un double mouvement, de rationalisation dialogique et d’orientation contrôlée des excès.
À la désinhibition presque sans bornes des héros répond la fonction inhibitrice du daïmon socratique qui est une forme de l’altérité mais qui, devenu voix intérieure, ne se manifeste plus pour donner des indications erratiques, mais pour empêcher un geste qui serait susceptible de détourner l’ensemble de la démarche de sa direction juste. L’autre forme de manifestation de ces forces obscures dans leur nouveau rôle, c’est par exemple la palinodie de Socrate dans le Phèdre, moment où s’abandonnant en effet à l’inspiration divine il peut lâcher la bride à son logos, certain qu’il est que son « délire » ne pourra pas dévier de son but, au contraire, tout aimanté qu’il est par la « certitude » qu’aucune autre force ne peut plus venir l’en détourner et qu’il est orienté dans la seule direction, celle qui est belle, bonne et vraie.

Le danger, on le sait, guette toujours, d’un retour du chaos dans la chaudière de l’âme, mais ces moments, inscrits qu’ils sont dans l’affirmation de l’existence d’un continuum possible et réel des pensées et des actes et surtout entre les pensées et les actes en les articulant de manière indéfectible, deviennent tous des signaux ou des traces utiles, balisant pour les autres le chemin qui conduit à la vérité.

Ce à quoi aboutit l’opération platonicienne de remplacement de la plaque tectonique iliadique par la plaque socratique, c’est à la construction d’une pensée sur le double fond d’une angoisse devenant psychose ontologique et d’une dénégation de la partition psychique ou plus exactement d’une tentative de dénégation qui n’aboutit qu’à une bipolarisation projetée sur un autre plan, sur un autre axe.

Par psychose ontologique entendons cette crispation maladive sur une conception de l’être basée sur le fantasme d’une immuabilité inventée en réaction à l’instabilité chronique des « psychés » héroïques.

Par dénégation entendons une réaction d’occultation à la polarisation de type « psychotique » des comportements des héros et au message trompeur que diffusent ceux qui tiennent ce modèle pour capable de dire l’ordre juste des choses au profit d’une polarisation ordonnée par la mémoire contre l’oubli.

À un axe horizontal distribuant les intensités variables et cherchant la gloire dans la glorification des actes par la voix des poètes répond un axe vertical distribuant les valeurs et cherchant à relativiser les intensités en fonction d’un pôle d’orientation unique et inaccessible en tant que tel, le bien.

Mais à la fin de La République, l’ennemi est toujours là et le même et la vaste théorie de l’imitation n’a pour seul but que de tenter de conférer à l’aporie de la discontinuité des actes et des pensées un statut d’erreur, une fonction de tromperie, une puissance d’errance en imposant l’idée d’une continuité absolue mais le plus souvent implicite ou non vue.

Il y a un refus fondateur chez Platon, celui de l’instabilité et de la multiplicité même des états psychiques en chaque être et une tentative, que l’on a crue irréversible, de démontrer que le psychisme fonctionnait autrement. Il n’en est rien, mais cette grande tentation est devenue la tentative de la philosophie de conférer au fonctionnement cérébral une unité rassurante.

Ainsi vit-on se mettre en place le recours aux partages binaires qui hantent la pensée occidentale depuis lors. Ils restent cependant autant de doubles de ce partage « originaire » entre états discontinus d’exaltation et de dépression basés sur une valorisation de la désinhibition radicale, à ceci près qu’ils sont, eux, indexés sur le cours des valeurs morales de l’inhibition. Le long de cet axe vertical imaginaire, comme autant d’épines sur la tige d’une rose, se dressent des antinomies ou des oppositions qui ne sont que des doubles incompressibles de cette polarisation ante-historique dans laquelle baignait le psychisme iliadique.

L’ennemi ?

Il suffit de prendre quelques courts passages du livre X pour voir que l’ennemi du bien ne peut pas être considéré comme vaincu.
Ainsi en 604b : « Or quand simultanément, par rapport au même objet, il se produit dans l’homme des impulsions qui se contrarient, c’est disons-nous, que nécessairement il y a en lui deux tendances – comment le nier ? Mais l’une d’elles n’est-elle pas prête à obéir à la loi dans la direction que la loi lui [...]. »
Et en 604cd, face au problème de la capacité de l’âme à ne pas pleurnicher sur son sort on peut lire : « Nous ne passerons pas au contraire notre temps à crier parce que nous nous sommes cognés, comme font les enfants en collant leur main sur la partie de leur corps qui a reçu le coup ; mais plutôt à s’employer le plus rapidement possible (d) à guérir, comme à redresser ce qui est tombé comme ce qui est malade, en mettant fin médicalement à un chant de déploration. »

Quant à l’exclusion du poète de la cité, le verdict tombe peu après, en 605bc, car non seulement : « il ruine l’élément capable de raisonner » […] mais « il installe une mauvaise constitution dans la propre âme de chacun de nous, par sa complaisance envers ce que celle-ci a de déraisonnable (c) et qui ne sait reconnaître, ni ce qui est plus grand ni ce qui est plus petit, mais tient les mêmes choses tantôt pour grandes, tantôt pour petites : faisant des simulacres avec des simulacres, et éloigné du vrai à une distance énorme ! » [1]
Ce que l’on comprend cependant, contrairement à ce que laissent finalement croire les philosophes qui tiennent à Platon comme à l’origine de la philosophie et au corps de leur mère, c’est qu’il y a eu d’autres modes de fonctionnement du psychisme avant celui obéissant à l’impératif catégorique imposé par la philosophie et qu’il y en aura d’autres. D’ailleurs, et c’est l’objet de ces Logiconochronies, il en est un « nouveau », qui est à penser. Il se constitue sous nos yeux, nous traverse venant à la fois d’une sorte de dehors et s’inscrivant en nous puisque nous sommes encore des êtres à intériorité, mais il n’est abordé presque uniquement par ceux qui le perçoivent qu’en fonction des critères de l’ontologie maximale.

L’ennemi est là encore et toujours et pour « sauver » la conscience, ou l’âme comme on veut, il doit être, encore et toujours, une nouvelle fois, la « dernière » sans doute, absolument soumis !

On connaît leur existence par de nombreux textes, de ces auteurs et de ces penseurs qui ne partagèrent pas le goût dominant pour la psychose ontologique et se sentaient détenteurs d’une grande santé paradoxale. Souvent ils furent portés par un « NON » radical à l’encontre de ceux qui ont fait et font encore de cette angoisse leur demeure, non qu’ils ne reconnussent pas en eux l’existence d’une angoisse indéracinable, mais ils refusèrent de voir là une « raison » de se soumettre à la loi qu’on inventa pour la légitimer et qui prit la forme de cette psychose.

Peut-on connaître et reconnaître quelque chose que l’on puisse nommer « être » sans se trouver pris dans les filets de cette légitimation forcée d’une opération à maints égards perverse ?

Si angoisse il y a, c’est celle qui étreint chacun face à l’absence de sens de l’existence ! Ainsi se dessine ici le carrefour des sentiers qui bifurquent, nul sans doute ne sachant que l’absence absolue de donation de sens serait invivable, mais certains prenant en compte que cette donation « est », mais aussi « n’est que » donation et que le sens est un adjuvant utile peut-être mais non nécessaire pour s’orienter dans l’existence. Certains choisissent l’une des multiples voies de la contrainte partagée, et quelques-uns, « astrologues noyés dans les yeux d’une femme » comme le disait Baudelaire, ne cessent de rire et de contredire non l’existence de cette pulsion de signification dans laquelle comme chacun ils sont pris, mais l’obligation de résultat à laquelle, en criant « réel ! réel ! », tant d’autres se soumettent en soumettant les autres.

Notes

[1La République, Éditions La Pléiade, vol. 1, p. 1217-1219, traduction Léon Robin.