Images en boucle, un peu partout, actualité sociale oblige. Dans Le concept du 11 septembre, page 146, Jacques Derrida remarquait que la figure de la boucle s’impose pour trois raisons, une continuité reproductive liée à une compulsion de répétition liant jouissance inavouable et terreur, une spécularité circulaire et narcissique et enfin un cercle vicieux qui s’avoue dans la dénégation. Et depuis plus d’une décennie, disséminées sur chaque écran, de telles images hantent notre quotidien, matière de nos affects, matériaux de nos pensées.
Antonio Porchia, lui notait : « Ma voix me dit : « tout est ainsi ». Et l’écho de ma voix me dit : « tu es ainsi » (Voix, p. 358). Et aussi : « Tout ce qui nous perd, personne ne voudrait le perdre. » (Voix, p. 342).
Nous publions dans ce numéro la première partie des entretiens que deux personnalités exceptionnelles nous ont accordés en mars dernier.