lundi 1er mars 2021

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Le sens du dépôt

Breeze 4 / gb agency

, Alexandre Curlet

Ligne qui n’est pas d’horizon, mur qui fait face depuis toujours, concrétions et pigments, tels sont les éléments avec lesquels Alexandre Curlet compose sa première exposition personnelle à la galerie gb agency.

Il y a à l’origine de ces gestes, dans le désordre : un refus (technique) ; une heuristique (du hasard) ; des hasards (purs, puis parasités d’intentions — voir ce qui précède) ; une volonté de ne plus s’imposer à, mais de partir de (l’espace — mais on peut s’y adosser aussi) ; l’abandon d’un médium ; la sensibilité nouvelle à une matière première (conglomérat de matières, broyées, devenant une, gagnant le statut de couleur pure, fondement de l’image esthétique de surface — du pigment), et, avec elle, lui, être juste en deçà de l’histoire de l’art à la main libre ; aimer voir le temps faire image ; la joie du jeu de la disparition d’une concrétion mobile en surface, de la disparition d’une surface en concrétion mobile, par modulation des déploiements de la poudre ; la redécouverte inattendue, à la surface des murs, du médium abandonné (la poudre comme film sensible et négatif des accidents du plan) ; la sensation des contraires inextricablement mêlés (c’est du concret) — ancien récent unis dans la tension d’une ligne.

Dans le lieu même. L’ouverture est une lumière et le trou l’absorbe. L’ombre portée se mesure au zénith. Un horizon, dont la hauteur est un reflet dehors, désaxé, mène à l’intérieur. L’espace, peau, enveloppe, à qui s’y appose. Des images isolées se font seules, sombrent — la gravité mène la poudre. Et, si le temps aplani fait encore des reliefs, une lumière peut monter.

BREEZE 4 : Alexandre Curlet, Le sens du dépôt

Project
gb agency, Paris
February 20 - March 3, 2021

Le sens du dépôt
composition des modules
ombres
blanc de titane

ligne avec translations
jaune soleil / enduit / acrylique blanche

pans
noir de mars / ocre rouge

relief
ocre rouge