lundi 28 janvier 2019

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On ne joue plus

La science des fantômes

, Télémaque

Cette scène culte extraite du film Ghost Dance de Ken McMullen sorti en 1983 voit Derrida qualifier le cinéma (« quand on ne s’y ennuie pas ») de Fantômachie, au sens d’une lutte de fantômes et de revenance — et d’ajouter : « cinéma + psychanalyse = science du fantôme »

https://frama.link/Fantomachie

Une presentation filmée

Film collectif réalisé par la Coordination des Intermittent-e-s et Précaires en 2005 pour présenter leur proposition d’un nouveau modèle d’indemnisation du chômage des intermittent-e-s du spectacle, contre proposition élaborée collectivement en opposition aux réformes de ce statut mises en place en 2003. Concentré hyper référencés de procédés des arts visuels mis au service de l’invitation à la réflexion et de la clarté d’un message, ce film hanté par les luttes qui l’ont précédées reste l’une des plus belle trace d’une lutte aujourd’hui passée sans rien avoir perdu pourtant de son actualité.

https://www.youtube.com/watch?v=Y9lxSr8kvcw

Film collectif réalisé par la Coordination des Intermittent-e-s et Précaires en 2005 pour présenter leur proposition d’un nouveau modèle d’indemnisation du chômage des intermittent-e-s du spectacle, contre proposition élaborée collectivement en opposition aux réformes de ce statut mises en place en 2003. Concentré hyper référencés de procédés des arts visuels mis au service de l’invitation à la réflexion et de la clarté d’un message, ce film hanté par les luttes qui l’ont précédées reste l’une des plus belle trace d’une lutte aujourd’hui passée sans rien avoir perdu pourtant de son actualité.

J’ai mis 9 ans à ne pas terminer

« J’ai commencé un documentaire en 2001. J’ai changé 3 ou 4 fois de sujets (la lutte, le soi, l’amour, le commun, les autres), j’ai cessé et repris, cela a duré 9 ans. En 2010, je me suis dit que projeter un ensemble de séquences hétéroclites en le complétant par le récit parlé en direct depuis la salle des comment et pourquoi ne pas terminer, était un moyen de faire un film. Je l’ai intitulé J’ai mis 9 ans à ne pas terminer »

À la fois programmation de courts métrages expérimentaux, film-entier-en-soi et performance théâtrale dialogique, j’ai mis 9 ans à ne pas terminer est une expérience cinématographique et poétique rare qui invite, à travers la projection contée d’une série de séquences de films tournées entre 2001 et 2010, à réfléchir sur ce que c’est que « la construction de soi » dans la lutte politique, les relations amoureuses, la création artistique et la pratique du récit autobiographique. Le réalisateur, acteur et performeur Frederic Danos invite ainsi le public à un moment d’échange, présentant certains des spectres qui le hantent, des images et des histoires de personnes et d’évènements ayant joué un rôle important dans la construction de son identité. Le récit autobiographique croise ainsi le chemin de la « grande » histoire politique et artistique des premières années du XXIe siècle dans cette succession de films expérimentaux réalisés à l’aide de divers outils de captations, qui offrent ainsi également en creux une histoire autant des innovations en la matière que du rythme de leur démocratisation, et des possibilités techniques perdues au cours de ce processus. Une expérience chaque fois unique, dans la diversité singulière des centaines de projections auxquelles elle a déjà donné lieu, et dont la meilleure description reste sans doute encore celle qu’en fait simplement l’auteur lui-même.

"Voila, le téléphone, c’est le fantôme"
- Jacques Derrida, Ghost Dance

9ans.com est la transposition en ligne du film J’ai mis 9 ans à ne pas terminer. Le site préserve dans un même cadre narratif l’alternance médiumique des séances en salle.

Réserver une séance particulière, c’est en même temps visionner les séquences hébergées en ligne et recevoir en direct par téléphone le récit du réalisateur. Une expérience singulière et immersive, médiumique et multi-média, illustrant la puissance de l’équation proposée par Derrida dans son fameux entretien : "Cinéma + Psychanalyse = Science des Fantômes »