mardi 27 mai 2014

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LES PETITES Tables

, Hervé Rabot

Aux PETITES Tables d’Hervé Rabot, nappées d’expériences d’écritures et d’images, sont servies rencontres humaines & paysagères. La Lumière du Milieu est la première de 12 mises., C’est pas une Buse, la deuxième, Račišće fini la troisième.
Nappe 3,
Račišće fini . Hervé Rabot, mai 2014.

ce matin
après
la nuit de tempête
comme si
le toit
n’avait pas résisté
a résisté
bien
entendu
 [1]

je gerbe les pâquerettes de toutes fleurs pour moi le générique convenu au versant d’elle entrevue croate à l’été pas inondé le corps beau bec ouvert aux chemins creux bordés à mon noir énoncé je me rends en elle regardée à l’ivresse libre d’un monde aux murs hauts ruinés que je signe de plomb coulé aux ailes de ma balance sauve qui peut ma vie aux plateaux ventés à la couronne aimante presque d’un impromptu au cœur de travers dégluti en garde je me tresse à vue blanche tous barbelés au fossé d’une marche forcée peu le dire de granit pardieu jurant les clôtures fissurées de mes niches effondrées aux batailles spiritueuses d’un cou[p] en mon nom annoncé là pas à trois voix en saint d’esprit à sa crypte fissurée bien asséné plus rien rouge découvert de plus dirait pour les fentes des grottes pas celui qui se mare critique à son reflet pas moi empereur de grotesque au comptoir de café mais qui ampoule grand écrivain les pieds des voutes à l’effondrement des cavernes jacté sombre vertueux inscrit dorénavant à l’hémisphère froid en ma casquette je salue au port abritant les tempêtes aux écumes roses de messes secrètes en copeaux pour être vrai je menuise tout au vent de boue l’étrave finale de ma vie je charutte courbé les sillons à mon origine au monde réaliste pas aux quatre fers bourrin raboter les murs charcuttés de ma prison telle est mon carafon levé à l’an gelé d’un redressement sévère plier je peux pas à l’autorité vrai vaudrait le faire vous n’allez pas repasser longtemps le col de votre coup au fer du rire au fond me milice de la gorge du pouvoir une niaise polonaise du couloir à droite imposée aux renseignements de mes mal appris comptes rêvés je ne presse plus rien maintenant des gâchettes aux impostes des portes trop étroites tire seulement aux terres de vers si lents séchés aux cieux d’images ennuagées l’équivalence reconnue aux sentiments tout comme sultane sainte sauveuse de mon enfance aboyée je vous le dit rauque enchaînée au roc d’une flasque de ciment libre au tronc du maigre cerisier au clos de mon jardin battant retraite à la campagne de l’art aux champs ruinés de désirs absent dorénavant le rabot déserteur est au paravent de son nom ferré à la raison de son œuvre tout d’un sens su juste dès son aube y communiant le vrai l’outil pas de la famille de l’art salé en ces temps aux galères curatrices des artistes ordonnées en potions assassines je m’intime de ne pas les boires certes y dirait zoé en l’air pendue aux images d’elles fendu au coin du fer je presse mes coupures domestiques à l’interlude du petit train de mes ordres je ne prie pas pour autant à la monnaie des trompettes mensongères sous le lit de la religion en ce cou[p] de rabot moutonnées saines en toutes politiciennes média siennes aussi je copeautte fin en mon outil ma maison complotée à récurer de tous privilèges là sûr pour moi plus silencieux que moins dangereux la tronçonneuse son effet n’en est pas pour autant douloureux à la coupe des mots scions scions la gâche du maçon en sa truelle démanchée à toute ponctuation n’est pas encore lissée d’excellence à ma tête capricieuse ponctuer serait bien mieux des dieux contrarient vaches qui à la respiration asthmatiforme aux oreilles de l’enfance s’essoufflent aux moules de l’art se farcent aux oreilles des roses règles se closent apprises millimétrées aux savoirs persillés se conforment les saveurs en bouches piteuses rapporteurs de toux soustrait de tout d’eux durs à la coque brisée des certitudes un peu serait précieux à leur convenues aux mouillettes de toutes obligations coulantes en l’économie de mes doutes à quai quai bas au mas planté de rougnat en creuse dans mon atelier les fondations non rémunératrices si si je tousse le train en bois briot sans besogneux j’aiguille la voie fermée à tout voyage nouveau déraille à la rentrée prochaine aux boulons fendus de mon retrait le cou[p]s de rabot à mon être en tronçons scindés hors de liens soudés couche à la niche le sniffeur à la cible des entres aines pelotées lissées aujourd’hui aux dictats crémeux de la pureté enfantine le plus difficile à rendre c’est l’enfant haineux pisse haut douze mille mètres huit cent à l’heure celui du fossé bien connu au château des matins du monde au pied proche de mon roncier brûlé de manipulations photographiques éprouvées de l’hôtesse aussi surtout là valsé septique au plastique boursoufflé assurance vulgaire de la réussite soufflée à la complaisance d’une bite suffisante je me lasse d’elles un peu sot entrevues passantes entrouvertes fins on croit requins qué ils disent au soleil sans lunettes masquées la vue propre en jouit le buisson secret à l’épuisette la relation à distance abyssale se lentillent au contact il en est du puits des abbesses aux suaires argentiques entortillées en ses copeaux d’un printemps de rabot devenu gris ne les hais vives point n’en rends pas au gavage les restes du gouté expérience tartinée au sols triviaux de mes couleurs sacrées crues à la rivière écrite j’en cri bouche close le non de mon nom l’écran blanc je déroule aux marches à rebours de mes désirs dessous tapis c’est clair en mon genou gauche grincé à la lune éclairante de l’histoire de ma vie à la maison de nul part d’ailleurs étrange clairière aux nuits de tant d’années d’absence lointaine friche d’illisibilité en tous ses éclairages mon œuvre l’est des limites de la représentation laborantine du mouvement jusqu’à l’outrance de la fixité à mon rabot se taire pour ne pas hurler je tord à l’aulne nette d’un impromptu cou[p] à l’établi de mon nom régressé les cervicales sèches au port d’en mon cou[p] de colère soudées l’important c’est le moment où ça dérape d’en fonds le talus divin là enfin juste le bourré là d’auvergne roux git račišće fini chante si là le vil art d’hervé à la mémoire brûlée vive à l’ombre chétive d’une touffe arbustive d’une plage de sable en pierres abusives de croatie je vous le vit en la voix d’une nuit de tempête fracturée aux vents de tout ce qui lui échappe de ce qui lui fui prisonnier beau rayé mais rat rongé à son nom propre dit rouge de moi ma compagne verte des cœurs faibles cap rit c’est fini cieux permis de détruire mes équations posées de vingt cinq ans lèvres ouvertes dents en avant je me ponce d’ennui aux lattes de mes envies pis à personne pour autant je m’emporte je botte pied tordu en touche le beau pays de l’enfance arthrosée sans vous offenser la porte ouverte qui coule là en ce ruisseau de maux au fût d’une croatie aiguisée au sable d’un matin tout de mon monde butté à l’écriture à l’image je coupure le temps qui presse désenchanté le regard me reste d’elle passante de baignade sans frapper le fer trop énergiquement lisse à toute je serpente dehors à sa plage si à jamais droit plus le prendre lassé au cerveau repu pourtant passé ce lasso au cou[p] d’elle que je ne suis pas pour autant dit on qui passe coulant aussi se clôt ici le nerval d’un toucher à jamais de corps d’elles déployées au formol de mon être rissolé là épinglé à mon tour modelé au soubresaut de ce délit mon canard dit on de moi pas dumond luit de la citation sentinelle de mes mots racs mais dit lui à la tête toujours coupée au monde souris pas le chat sauteur mais chien petit suiveur à l’apparat beau lui pas interloqué d’un ensemble de bain en pièces détachées grande belle sans ombre portée à la crudité fraîche de sa lumière non plus je ne peux devenir celle courte assaisonnée de son carnassier à poil qui s’épanche à sa soif d’elle secrètement émoi en soif de blanchiment à vrai dire à ses biens dotés remplissant un abreuvoir ce que je peux sans abreu dans ma langue dix centimètres de diamètre vu la distance trop grande à mon désir je le regrette encore en caoutchouc noir et rouge de coups de la haut au talon des démons clairs est la sinistre palissade trouée de ma raison cloutée cul sec elle à la mer buté voyeur écumé à son slip mouillé petits seins occultés s’essore aux fines cuisses gouttellées à l’abri du vent serrées le regard m’en plombe à la cible film presque sans son couleur muet où est donc celui qui ne dérobe pas les filles aux pures images mentales qu’elles fusent la beauté qu’elles fusent hypnotiques au noir blanc des images j’en joue les mots économes des choses trop données peu laissées à l’imagination bien grande je vadrouille la réalité verrouillée pour mieux représenter le monde à bout de bras une serviette bonne maman qu’elle est à son chien m’a broyant de la voir plus nue de table confiturée à toutes les sensations fendues son sexe deviné au sel de quelques poils fins cuisses genouillées soupçonnées ouvertes à mon leurre persillé ail c’est quoi la vie qui m’aille bien au cœur en fin de ce conte bas moral la culotte nouvelle hissée en voile échancrure libérée au regard à sa fente ravitaillement raille le correcteur impérialiste très censeur pour l’entrebâillement tempétueux au cou[p] du rabot dit le serveur de mes pensées piratées aux religieuses chocolatées païennes avant la libération attendue très de petits pointus seins à moi le silencieux qui ne le suis pas sans crainte au micro de mon regard branché glissement des bonnets discrets défaits là l’obscénité aimable d’une supposée branlée copeautée à mon nom du physique giflé au mental je dis les fers cassés le modèle de rabot offert aujourd’hui à votre inattention imaginée ne survirera pas à la rentrée au sillon de soi à tant d’aveuglement et désormais myope au toucher je me couche la queue trainée à toutes les niches de mon désir hostile peu coulant à l’aulne de ce texte en un dernier jaillissement la logique d’une approche sans cesse aux yeux clos pourrait se trouver être vite inappropriée au claustrophobe d’un monde compris le sien un fort cou[p] de rabot s’impose alors équitable me somme pas d’argent ma compagne pas trop intelligent ce qui me va bien dit moi elle bio pas le rapporteur tout au budget d’état convenu à l’angle droit de la connerie dorénavant au paravent de toutes en vies trancher le cou[p] à ces épineuses pensées sonner le cou[p] d’envoi au pot d’une pause à la poule à venir aux paradis bouillis ne s’envisage pas sans avoir dégagé de consensus sur l’ampleur beaucoup de mets attendus toutes mesures définitives déclarées d’abandon déjà actées ne pourront jamais résorber mon déficit souvent je radote d’être au monde déjà jacté qui en d’autres écrits radotés souffrirait de plus de délais supplémentaires je le dis haut épreuve à l’horizon bariolé la mise indélébile en œuvre cirée de ce texte rasé en une coupe finale un peu chauve qui peut le rabot au ciseau oblique lime maintenant sans cesse le vévé mal poli aux attentes rocailleuses piquées de l’enfance pour autant un peu cabot glisse ne mords pas d’une main blanche la gouge d’acier de la voix rouge eut dû servir à dresser la surface rugueuse de sa vie rabot bat le fer pas épais à défaut repasse le ventoux littéraire pour une troisième fois à son enclume en crise laissant polir chaque rime tournelle à l’abri glacé de ce texte se prenant vingt fois la lime passe sans relâche rappée à l’ouvrage ça se termine j’en tape plus qu’il n’y ait pas de mauvaises choses moi le coupant aux raies imagées s’instrumente à rabattre la charrue au labour de son petit œuvre pour aplanir son être là entre les sillons à jouir au sol là désirés le rabot unit rien se replie nabot à ses travaux ratissés le faire du rabot est bien connu coupes blanches au bastin de la transgression noire à son endroit la devise actuelle du cou[p] forfait de dix pour cent la taille comprise une autre à quinze pour cent là s’envisage filon le sarthois aussi mais premier le dit à la table à repasser de soi peut être épargné au crayon à papiers griffonnés de quelques dispositifs favorables à son emploi je ne romps point cette maigre faveur possible d’une dette réduite à ma vie recherchée nouvelle j’en crie si d’aucun moi va plaider la suppression à terme de toutes les niches je ne relâche pas le chien de mon âme j’aboie gazelle de toujours né l’outil la galère en mes temps de crise je caravane à catapulter une passe magique passe au plus fort de mes ronds boulets à la rigueur je plaide la couverture à ma chambre photographique je coupable mes assemblées pas dépitées encore moins amputées vote la fin de la séance je menthe à l’eau plate je les aime mes démons račišće fini l’émoi de l’inaccessible beauté j’ai su remontant la pente abrupte tout branlant en sandales à elle si scandaleuse venue sublime de split à la plaque minéralogique petite auto douterait wallander rien gravé dessus sur le sable tamisé qui s’écoule au sablier de l’épuisement sans vraiment de retour possible à la motte salée d’une fée rabot comme aux défaits d’une vie rabot gris dit à l’oblique qu’il manie manchot le fer rongé d’elle déployée
en
quelques
ébranlements
atmosphériques

Notes

[1À propos de Cou[p] de rabot. Écrit interrompu d’Hervé Rabot, 2011. Registres Frédéric Dumond, 14 décembre 2011.

A, 2013. Copyright Hervé Rabot. Photographie Couleur 86 x 96.
Extrait de la suite Ce que je voulais c’est être heureux, 2013 - 2014