Ici-même

Ce projet repose sur le jeu entre intérieur et extérieur, entre visible et invisible.
Durant l’hiver, la galerie est vide et abandonnée à elle-même. Elle a sa propre vie et la photographie va témoigner de l’état des lieux et de sa transformation par les signes du passage du temps entre deux occupations humaines : poussière, tâches diverses, toiles d’araignées, insectes morts occupent les surfaces des murs, du sol et du plafond.

Les lieux, c’est aussi le vaste environnement sur lequel le bâtiment de la galerie est posé, et si l’on considère que les murs sont invisibles ou transparents, on obtient une véduta qui donne à voir les paysages alentours.

Superposition et réappropriation du dedans vers le dehors et du dehors vers le dedans se concrétisent sur les tirages photographiques et permettent de dépasser le simple cadre de la réalité pour proposer un autre imaginaire.

Au fil de temps, le projet, au départ minimaliste, s’est progressivement évadé l’univers clos de la galerie et de ses éléments constitutifs pour aboutir à une proposition poétique.