La B®AV-ure

La B®AV-ure

Ôde aux déchets qui mettent à nu la marchandisation de l’extrême.
Situer l’homme actuel de part et d’autre de sa consommation crasse, au trottoir des civilités, au "Bonjour" balayé silencieusement devant sa porte, c’est dire quelque chose de l’odeur de pestilence de l’ordo-libéralisme autoritaire qui sévit aujourd’hui ici.

Depuis 2011, on assiste à un changement permanent des logotypes et couleurs © Hervé Bernard 2011

Il faut se blinder, on lui dit qu’il faut. Au sens de s’endurcir.
Mais que faire des coups assénés dans la chair de ceux qui BRAV-ent la règle morale en refusant de faire visage ?

Ils les rendront, et à force de les rendre, ils se rendront - coupables - comme depuis la morsure du fruit - à ne plus savoir ni comment ni pourquoi.

Ceux qui BRAV-ent ne regardent pas dans les yeux : « croiser un regard est péril à l’exaction ». L’ordre est donné : ils frappent et frapperont sans faim dans le tas que nous sommes.

Frapper sans se retourner tant qu’on ne les arrêtera pas. Ils sont dans leurs comportements, bin ouais. Juste dans un comportement, ils sont. Plus vraiment sujet d’eux même.

L’ours et sa peau nous attend, le passage à l’acte tout bientôt.
Il restera à faire des pavés de nos larmes.
Il faut se blinder de ceux qui sont blindés aux as de cette chance perverse qui veut que rien ne change et que tout soit dur comme le sexe de l’homme lorsqu’il ne désire plus ce qu’il a devant lui. Ils veulent qu’on s’immunise de quelque chose. Restons ce parasite insaisissable à ce qu’ils veulent, unique moyen de rétablir la dignité de tous.

Force de frappe mécanique

Arme létale ou arme de guerre ? le canon à eau © Hervé Bernard 2011

Ils veulent des "durs à cuivre" alors que nous avons envie de fleurir de l’émotion qu’accompagne les arguments du sensible. Celle-là même qui me dit d’aller à l’encontre de l’inutile recul des conditions humaines comme pour redonner un sens inflexible à une dialectique bafouée. On se souviendra de Jacques Rancière quand il clame que "L’enjeu est de parvenir à maintenir du dissensus".
Notre cuisson sera indigeste. Nous ne serons jamais "blindés", notre terre laissée en friche a suffisamment de considération en son sein pour savoir donner le blé à ceux qui ont faim.

Sagement aligné

© Hervé Bernard 2011

On ne me blindera pas.
Je veux connaître l’odeur de nos poubelles.
Je veux voir de mes yeux, les montagnes de fanges.
Je veux respirer l’air souillé de ceux qui ne courbent plus devant le meurtre.

Pour signer la pétition
https://www.change.org/p/pour-une-dissolution-des-brav-m

https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-1319?locale=fr