lundi 1er mai 2017

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Historique au rabot

, Hervé Rabot

Je t’en ai voulu à jamais
jamais c’est fini

historique au rabot aujourd’hui annoncé déjà au cou[p] du même nom écrit en deux mille seize pré je m’amuse souvent à le corner une fois de plus en mes herbiers d’images photographiques je chasse à l’épuisette de mon regard les battements inédits d’ elles et d’émoi en creuse moi éveillé aux vols des buses de l’esprit d’un ami de longtemps au pain et aussi devin fin aux choses de la création je repasse au papier de verre non pas mon œil comme pourrait l’encourager le breton court au leica en ma jeunesse en photographie mais le travail aux étagères bien rangé des idées au placard dont la clé d’un avenir est perdue le col à gravir à nouveau amidonné et craché dirait mon grand frère à cor une modeste mise en lumières des fées oubliées & dépliées en copeaux d’images balayés d’une vie d’artiste que le fer au rabot n’a jamais vraiment pu lisser pourtant à la lumière soufflée de la dernière bougie à l’opuscule dernier que j’ai écrin Cou[p] de rabot accompagné en un moment clair du lu de l’écrit sonné à la glace de mes cloches tintamarées pas de travers là par François Michaud debout face aussi de sa préface écrite Photographie au rabot ce mardi puisque c’est mardi vingt cinq avril deux mille dix sept je pile ses mots dits ci là en premier que bien que crues à la noyade de la vérité les images se font secrètes : Secrètes elles le sont devenues, comme les mots sur la page disent tout-sauf ce qu’ils ne peuvent dire. Autre chose. Il y a autre chose à dire, que l’on ne dira pas, que l’on ne lira point et qui pourtant s’inscrit ici en continu comme une pellicule. en emporte ainsi les corps au vent transparents de mes gélatines photographiques dit aussi Fabienne Benetti à l’aulne de mon travail en son exposé ancien et clair en quête désespérée à mon église d’une présence plutôt dit elle que de reconnaître son absence : alors, la pellicule devient peut être la peau qui répare, unifie, lisse les failles, les ruptures, et révèle les secrets enfouis...mélancolie au premier jour aveuglé du soleil noir en peut être ces liens tendus et discrètes brisures aux images séismes latents secrets qui passent aveuglées le temps de l’enregistrement je me masque au fer oblique de ma vie :../ sortir de soi, pour ne plus y rentrer. Se retrouver seul avec l’autre-cet autre qu’on ne dit pas, qu’on ne photographie pas, dont on ne prends pas l’être-car cela ne se peut au même François les bons mots je m’irradie à l’autre inconcevable de toujours servi au roncier de mes jardins en moi éternellement l’apparence impénétrable à moi le désir intense de relation jusqu’à la fusion au roncier de ma maison en Creuse les secrets fracassés au chaos de zébrures noires & blanches des aveuglements de ce qui ne doit ne pas être dit doit être caché en son terrier,

jamais ça dure un mois et demi