mardi 27 janvier 2015

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Contretype 2013

, Christophe Galatry et Martial Verdier

Christophe Galatry est un artiste marcheur.
Photographe plasticien, il marche.
Il marche dans le paysage.


Carte et photographie

Ses espaces de prédilection se situent autour du golfe de Fos, entre Marseille et la Camargue. Dans ces espaces où se sont installés la plus grosse part de l’industrie pétrolière du sud de la France, la sidérurgie et le transit de conteneurs. La nature résiste encore sur quelques parcelles ou quelquefois reprend ses droits.

C’est donc sans cesse entre la nature et le construit, entre les marécages et les usines qu’il photographie, dans des interstices où l’on peut se faufiler et voir, comprendre ce qu’est l’espace, cet espace industriel et son rapport à l’homme. C’est dans la mobilité et le rythme de la respiration que l’œuvre se crée.


Une photographie impressionniste

Mais comment représenter cet univers multiple ?
Comme on le sait la représentation fidèle de la "réalité" est illusoire, l’image indicielle, dite objective, ne fait que masquer la subjectivité.

Fortement inspiré de la photographie pauvre, Contretype 2013 a été réalisé sur un smartphone avec l’application Instagram.
La mémoire accumule les sensations et simplement de temps en temps une image, comme un flash. Christophe Galatry accumule les images qu’il combine sur une seule photo, dans une unité d’espace ou de temps.
Il nous donne ainsi à redécouvrir l’espace depuis de multiples points de vue dans une même vue.

Les images se superposent, comme les souvenirs, mais restent fidèles au chemin.

La rencontre sur une même image de deux ou trois moments de vie restituent mieux qu’un instant décisif la multiplicité. Il illustre en fait fidèlement le paysage.