conscience

mercredi 26 septembre 2018

Logiconochronie – XXX

Parfois un carnet disparaît entre des livres dans une bibliothèque et reste introuvable pendant des mois, des années même. Un grand rangement le fait réapparaître, effet magique, joie non feinte.
Les notes qui ouvrent ce cahier, l’un des nombreux volumes d’une sorte de « journal », datent de 2006, moment de la lecture du livre incontournable de Julian Jaynes, La naissance de la conscience dans l’effondrement de l’esprit (bicaméral), paru en 1976, et publié en France en 1994.

par Jean-Louis Poitevin

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mercredi 29 août 2018

La honte, un sentiment originaire ?

C’est un mot tout à fait singulier que celui de honte. Il est au cœur de récits fondateurs celui qui désigne un sentiment qui survient suite à un acte, une action, un geste dont l’impact est tel sur l’un ou l’autre des acteurs qu’il creuse sous ses pieds comme un abîme sinon terrifiant du moins insupportable. Il désigne aussi au cœur de chaque homme un sentiment dont on a l’impression qu’il était là avant nous, qu’il précède en quelque sorte les expériences vécues qui pourront le faire naître.

par Jean-Louis Poitevin

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vendredi 1er juin 2018

Debord / Décept — V/V

Dans cette dernière partie de Debord / Decept, c’est à comprendre ce qu’il en est de l’effacement de la conscience historique que le texte s’attache en montrant par exemple comment "prisonniers du jeu médiatique, les mots sont appelés à prendre des significations si différentes et dans un temps si court qu’aucune ne joue plus le rôle de référence, ce n’est pas tant leur sens qui se perd que la possibilité de déterminer ce qui a ou fait sens, ce qui est important ou non, ce qui est décisif ou pas."

par Jean-Louis Poitevin

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lundi 30 avril 2018

Debord / Decept — IV/V

Dans une note, intitulée Sur In Girum, datant de décembre 1977 et qui servit de base à l’Apologie qu’avait commencée d’écrire Guy Debord dans les derniers temps de sa vie, il écrit : « Mais l’eau du temps demeure qui emporte le feu, et l’éteint. »

par Jean-Louis Poitevin

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samedi 31 mars 2018

Debord / Decept — III/V

Le dispositif de la conscience est troublé par des forces innommées. Elles sont toujours à l’œuvre et leur action sur le dispositif n’est pas univoque. Rien de ce que nous pouvons observer dans la marche des choses ne nous permet en effet de conclure que la raison gouvernerait le monde et les hommes. Bien au contraire.

par Jean-Louis Poitevin

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dimanche 28 janvier 2018

Logiconochronie — XXIV

Face à la confusion des genres qui prolifère sur la scène de l’art aujourd’hui, repenser l’invention peut être une voie de clarification permettant de s’orienter plus justement dans ce labyrinthe des passions tristes. Paul Klee et Gilbert Simondon jouent, dans cette brève méditation, un rôle de balise et de boussole.

par Jean-Louis Poitevin

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dimanche 28 janvier 2018

Debord / Decept — I/V

Écrites il y a plus de dix ans, bien avant que ne sonne l’heure vaine d’une commémoration nécessairement indigente, ces pages sont une tentative de mise au point sur la question centrale du statut de la conscience historique. Il apparaissait hier, et aujourd’hui encore, que la figure de Debord, l’auteur et le cinéaste en particulier, en dévoilait des contours rarement vus. C’est à préciser ces contours que s’ingénie ce texte. Il sera publié in extenso, partes extra partes, au cours des prochains mois.

par Jean-Louis Poitevin

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lundi 18 décembre 2017

Logiconochronie — XXIII

Pendant un siècle, le précédent, on a exalté jusqu’à l’ivresse toutes les formes de la désinhibition, les résultats auxquels elle devait faire parvenir ceux qui la pratiquaient comme un art, ceux qui la pratiquaient dans l’art, les états de béatitude satisfaite auxquels elle devait conduire ceux qui la recevaient comme un don, une offrande due à leur statut de citoyen payant ses impôts. Quant à ceux qui s’en défiaient, ils l’acceptaient eux aussi malgré tout comme l’ermite accepte l’obole de Dom Juan, après avoir discuté et s’être rendus à l’évidence qu’il était inutile de lutter contre celle qui était la maîtresse de ces temps d’après la fin des temps.

par Jean-Louis Poitevin

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