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Wagner fait rager
Les ciels de décembre
,
Wagner fait rager
les ciels de décembre
des ponts de nuages
résonnent en cors
…
les teintes renversées
d’un cocktail exotique
dentent mon haut horizon
…
c’est la roche qui cueille
les éclairs
elle désape l’électricité
de toute pudeur
et réclame son bain de caresses
…
et si la lune était un trait
elle perdrait
la sagesse de ses
circonvolutions
elle deviendrait espiègle
elle narguerait le paysage
à n’importe quelle heure
partitionnerait la stratosphère
de sa trajectoire
nous ferait languir
de son retour
se présenterait
boule le soir
comme un chat
revenu de ses méfaits
…
les feuilles glapissent
avant de s’éteindre
les caravelles
de vapeur d’eau
font naufrage
la chaleur se resserre
le rouge se hâte
le vert expire
la pluie ne peut rien
contre la gueule de bois
du paysage
…
la lutte des teintes
de la bruine aux corbeaux
…
par où doit-on respirer,
par quel orifice expulse-t-on le plomb en gaz ?
…
les oiseaux
se débarrassent du sol
ils voguent d’air
en brassées sonores
défaussent leur soumission
remontent en échappée chaude
…
comme un bras
cassé au fil des jours
la rencontre d’une
épice et d’un vinaigre
deux feux intérieurs
ne se soupçonnaient guère
…
le ciel
balbutie
son
couché
de soleil
…
la bûche s’épanche
elle devient mer
elle crie en vagues
geint comme une faille tectonique