« J’ai en vue dans la genèse de l’image involontaire qui habite la perception, qui meut le voir, à mi-chemin du fantasme et du rêve, que je cherche à méditer, une espèce de point antéoriginaire.
C’est ce point qui précède la possibilité même de la peinture : il est comme sa pupille.
Pupille qu’on peut dire, dans ce cas, orificielle.
Trou béant dans le visible.
Trou qui s’entrouvre, sans qu’on y voie, au bas du ventre des femmes qui poussent, lors de la parturition, par où le nouveau du temps passe. »
Pascal Quignard (L’enfant d’Ingolstadt, p.228)
Rencontrés par TK-21 en Russie cet été lors de la biennale de Shiriaevo, the Antibody corporation ont réalisé à Montreuil, avant leur retour aux USA, une performance montrée intégralement. Adam Rose and April Lynn are Chicago based artists involved with performance art who are also thrilled about presenting their work in various contexts around the world. In the middle of their world tour this summer they had a chat with Ivo Ivanov (Sofia Underground) about influences and what is it to be an antibody performance artist on the road.
Jean-Louis Poitevin poursuit dans sa Logiconochronie XXXI son interrogation sur cette entité censée nous constituer et être à la fois nous-même et plus que nous-même et que l’on nomme la conscience. On trouvera dans ces notes retrouvées et datant de 2006 un écho aux préoccupations d’Alexander kluge lorsqu’il parle de Julian Jaynes.
TK-21 LaRevue entame ici une relation d’échanges avec la revue Les cahiers de Tinbad dirigée par Guillaume Basquin, éditeur des Éditions Tinbad, qui publie dans son numéro 6 paru en septembre, le tout premier texte jamais consacré aux Chants de Maldoror et qui est signé Léon Bloy.
« On parle beaucoup de la littérature vécue, des livres vécus. La plupart des romanciers contemporains nous donnent ainsi à flairer leurs petites affaires de cœur. Je veux me persuader que ce barbarisme finira par tomber dans le ridicule » écrit ce dernier. Il semble qu’il n’ait pas eu raison sur ce point mais bien sur l’autre qui consistait à voir dans ce livre devenu culte celui d’un fou. « Car, c’est un vrai fou, hélas ! un vrai fou qui sent sa folie, qui s’arrête subitement de nous raconter sa soif d’un monde infini, pour exhaler ce cri déchirant : « Qui donc sur la tête me donne des coups de barre de fer comme un marteau frappant l’enclume ? »
TK-21 LaRevue se réjouit d’accueillir deux nouvelles auteures avec lesquelles nous espérons poursuivre une collaboration fructueuse.