LaRevue - Arts, cultures et sociétés


LaRevue, n° 26


Éditorial

TK-21 LaRevue présente dans ce Numéro 26 beaucoup de nouveaux venus, photographes, sculpteurs, écrivains, tout en poursuivant sa route avec ses habituels collaborateurs.

Nous ouvrons ce Numéro 26 avec la présentation du travail du photographe américain Jeffrey Wolin (traduction Anne Hémion) qui nous offre en avant -première ses nouvelles images. Elles seront montrées en novembre à Lyon, à la galerie Le bleu du ciel. Photographe de l’individu singulier en tant qu’il est pris dans le mouvement de l’histoire, Jeffrey Wolin a mis en place un système particulier de relation entre image et texte. Pour cette série, il est revenu, vingt ans après, dans un quartier pauvre dont il avait photographié les habitants. Il a cherché à les revoir et leur a demandé de poser une nouvelle fois pour lui. Le résultat est saisissant. Un texte de sa main présente son projet. Il est suivi d’un texte de Jean-Louis Poitevin, intitulé Revenants , qui analyse les formes de temporalité convoquées dans cette œuvre.

TK-21 LaRevue présente sous la plume de Bernard Gerboud, le travail d’une jeune artiste allemande, Angela Murr, basé sur une réflexion poussée sur les relations entre création de formes et mathématiques, à travers un usage poétique des algorithmes.

Poursuivant son questionnement sur le statut des images, TK-21 LaRevue présente avec un texte de Jean-Louis Poitevin, intitulé Autrement l’image , le travail de Basserode, qui, avec ses Distorsions, nous conduit à voir dans l’image une matière coagulée en provenance d’un cosmos irradiant.

Autour de la relation entre œuvre plastique et signification, nous présentons une réalisation de Jean-Christophe Nourrisson pour l’espace public, pour l’UFR de Langues étrangères à l’Université de Toulouse le Mirail et un texte qu’il a écrit à cette occasion dans lequel il évoque sa relation à l’espace-temps-mouvement, à propos de laquelle il utilise « le terme de cinématique sensorielle ».

Nous retrouvons la chronique de Stéphane Le Mercier, dans laquelle il nous présente le travail qu’il a réalisé pour une exposition dont il est le commissaire, « Les douceurs du péché » , actuellement en cours au FRAC PACA. Pour cette exposition, il a permis à Pierre-Olivier Arnaud, Lasse Schmidt Hansen, Claude Horstmann, Hervé Humbert, Rémy Hysbergue, Serge Le Squer, Samir Mougas, Guillaume Pinard, Babeth Rambault, Niek van de Steeg de produire des œuvres inédites.

Le photographe Takuji Shimmura nous raconte comment il en est venu à fabriquer et à photographier des maquettes d’avion et comment ces « oiseaux de proie volent désormais librement dans le ciel infini de son imaginaire ». Bernard Gerboud consacre un texte à l’œuvre de Takuji Shimmura, intitulé Réminiscences dans lequel il traite du sujet de la mémoire qui est, dit-il, « d’une très grande complexité, sinon même de l’ordre de la recherche de la solution d’une énigme ».

Nous poursuivons notre collaboration avec le photographe coréen Bahk J-Hun qui présente ses images de paysages de montagnes qui interrogent à la fois la ligne, l’horizon et la limite (traduction Anne Hémion).

Avec Rewind , nous accueillons les poèmes « réversibles » que présente lui-même le jeune écrivain Alex Bhojwani (tradution Anne Hémion).

Nous clôturons ce numéro 26 de TK-21 LaRevue par une double réflexion sur la peinture. Un nouveau venu, Jean Boutan, nous livre une méditation sur la vision à partir des œuvres de Caspar David Friedrich présentées, il y a peu, au Louvre lors de l’exposition De l’Allemagne.

Jean-Pierre Brazs, nous propose lui, dans un texte intitulé Celui qui montre, ceux qui regardent, une réflexion sur certaines peintures, qui figurent un fragment du monde, « tableaux-fenêtres » ouverts sur une scène, quand d’autres utilisent les artifices de la métaphore. Il y évoque avec une précision d’orfèvre, des vanités particulières, l’œuvre de Tiepolo père et fils, et enfin la chasse dite « à la chouette ».