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Un programme pour l’écoute, la dance et le plaisir…
C’est du jazz latino 12
Le podcast TK-21
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On peut appeler cet épisode de notre émission « le côté latino du jazz - le côté jazz de la musique latine », car ici les musiciens s’accordent à aborder explicitement ou implicitement la question dans leurs morceaux, mais il s’agit d’une relation bien plus complexe qu’une déclaration. Historiens et musicologues soulignent avec de solides arguments qu’à l’origine des deux tendances musicales on retrouve les mêmes racines. Ce ne sont d’autres que la diaspora africaine en Amérique, dans toute l’Amérique, l’influence des instruments et des musiques d’Europe, d’Afrique et des peuples autochtones, le monde que s’est distillé à feu et à sang dans l’archipel du Caraïbe...
Les musiciens du Sud, ainsi que leurs auditeurs, trouvent dans ceux du Nord, et inversement, quelque chose qui n’est pas totalement "autre", d’où les influences, les relations, les emprunts de l’un à l’autre qui ont commencé avec l’arrivée des Européens dans ce qu’on appelle aujourd’hui l’Amérique, avec la traite négrière africaine, la conquête et la colonisation, la négation de l’humanité de « l’autre », l’évangélisation, l’interdiction des religions et des cultures ancestrales ; ces relations ont traversé des siècles d’incompréhension mais la musique, le jazz latino en particulier, est un témoignage que les relations peuvent être plus cordiales, plus harmonieuses, elles peuvent relier des différences générant des merveilles.
Les événements que nous avons pointés dans le support textuel des épisodes précédents : la formation de différentes cultures musicales en Amérique du Nord, dans la zone caribéenne et en Amérique du Sud, en fonction des stratégies coloniales des différentes métropoles dominantes dans chaque cas. ; la curiosité mutuelle et le rapprochement progressif entre ces différentes traditions musicales, malgré les différents obstacles imposés par la colonisation ; le changement important qui se produit à partir du XXe siècle en raison de la diffusion croissante à travers les médias de masse et en conséquence des « autres » cultures et de leurs créations musicales ; les rencontres historiques entre musiciens de jazz et musiciens latinos, déjà existantes depuis la Nouvelle-Orléans, désormais conscientes, des années 40 du XXe siècle, dans le but explicite de fusionner leurs différents styles, comme dans le cas spécifique du jazz et du mambo ; l’avènement progressif à partir des années 1960 d’un style ou d’un genre panlatino, ou plutôt panaméricain, devenu populaire dans les années 1970 sous le nom de salsa ; et, l’identification à cette forme de "libération expressive" (Marisol Berrios-Miranda 2004), qu’elles développent sans aucune difficulté car justement tout cela est dans leur histoire, par les populations urbaines -d’abord marginales puis de toutes couches sociales- des villes de la Caraïbe, de toute la Caraïbe, y compris le sud de l’Amérique du Nord et le nord de l’Amérique du Sud, en cercles concentriques de plus en plus larges.
Tout cela est à l’origine du phénomène musical que l’on a qualifié de latin jazz ou jazz latino. Celui-ci ne pourrait exister sans les deux racines qui le composent, le jazz et les musiques des Caraïbes et d’Amérique latine. Dans ce genre musical hybride, des traditions musicales venues de tout le monde occidental, d’Afrique, des peuples amérindiens, se mêlent chimiquement, c’est vraiment un phénomène unique, complexe, riche, qui résume une bonne partie de l’histoire de la mondialisation avec ses horreurs et ses vertus.
Les rôles de premier plan joués par les villes de La Havane et de New York dans ce processus sont indéniables, mais nous ne pouvons ignorer la Nouvelle-Orléans, ni Chicago, les diverses contributions des îles espagnoles, anglaises, françaises, néerlandaises, du Brésil, de l’Argentine, des Caraïbes continentales du Venezuela, Colombie, Amérique centrale, Mexique. Bref, c’est un phénomène, celui du jazz latino, à vocation ou tendance franchement panaméricaine voire globalisante.
Pour cette raison, dans chacun de ces épisodes, en dressant simplement une liste, une sélection des morceaux qui composeront un épisode, on retrouve des diversités qu’il est difficile de rattacher à des identités restreintes, à un militantisme ethnique. Le jazz latino, comme nous l’avons souligné, synthétise le merveilleux et le terrible de l’histoire de l’Amérique et de la « rencontre » en elle de l’Afrique et de l’Europe.
Mais l’état actuel du phénomène ne peut faire oublier aux musiciens ou à leur public que les pionniers du jazz et de la salsa (son et mambo, bomba et plena, cumbia et merengue, etc.), sont issus des quartiers marginaux des villes ; marginalisés et stigmatisés pour être noir, métis, pauvre, étranger, migrant, etc. Cette origine marginale et plébéienne est, à mon avis, la substance de cette expression musicale, aujourd’hui enregistrée, éditée et diffusée à l’international par les compagnies les plus renommées du domaine et qui s’exhibe dans les festivals et salles de concert les plus prestigieux du monde.
La salsa et le jazz latino ne peuvent pas être compris l’un sans l’autre, la musique et les musiciens sont en grande partie les mêmes. Depuis les années 1940, il y a eu un groupe de musiciens qui glissent confortablement dans les deux tendances, il y en a d’autres qui s’en tiennent presque exclusivement à l’une d’entre elles. Il y a aussi ceux qui oscillent entre le jazz et le latin jazz et ceux qui se déplacent entre le latin jazz et la salsa, peu couvrent toute la gamme qui va de la salsa au jazz. Ils ont des stratégies différentes, des manières différentes de se rapporter à la tradition et au public, de ceux qui, issus du quartier, veulent rester dans leur zone de référence, satisfaire le danseur, chanter leurs peines et leurs espoirs, à ceux qui, traversant les diversités culturelles, ethniques et de classes sociales, ils veulent satisfaire les mélomanes les plus exigeants en quête de légitimité, s’éloignant de l’origine populaire ; sans oublier toutes les stratégies au milieu de ces extrêmes-. Le jazz latino devient, à mon avis, pour les Latinos ce que la musique classique est pour les Européens, un style sophistiqué, élaboré, vertueux qui ne peut et ne doit pas oublier son origine populaire.
Les musiciens caribéens et latino-américains interprètent pratiquement tous les genres musicaux, de la musique autochtone de chaque pays à la musique classique européenne, en passant par les styles modernes de la pop, du rock et du jazz, mais s’il est un style qui peut se targuer d’être une expression libératrice de toute cette diversité, précisément parce qu’il fusionne toutes ces diversités et toute cette multiplicité d’origines, ce style ou ce genre est le jazz latino.
Fusionnant les traditions européennes recodifiées, les manifestations survivantes de la diaspora africaine en Amérique et les vestiges des cultures amérindiennes après le génocide de la conquête et de la colonisation et, ajoutant à tout cela la "salsa", c’est-à-dire la musique urbaine caribéenne qui a macéré entre les années 40 et les années 70 du XXe siècle à New York (en raison de la forte migration latino-américaine vers cette ville, en particulier les Portoricains) et dans les grandes villes des Caraïbes (avec un rôle important joué par La Havane prérévolutionnaire), pour toutes ces caractéristiques, le jazz latino a développé cette capacité d’être expression musical libératrice de la multiplicité culturelle qui est à son origine.
La salsa et le jazz latino sont les faces d’une même médaille : la salsa représente et exprime le quartier latin de n’importe quelle ville d’Amérique et des Caraïbes, avec elle s’identifient des musiciens et des secteurs culturels de n’importe quelle partie du monde qui trouvent dans son rythme et dans ses mélodies un moyen idéal, urbain, cosmopolite, d’expression artistique, culturelle et sociale ; Le jazz latino, issu de la fusion des genres autochtones de la Caraïbe, et plus tard de toute l’Amérique, avec le jazz, a développé une stratégie de légitimation qui a exigé une richesse, une virtuosité et une complexité qui l’ont porté sur les scènes du monde entier et à être reconnue avec le succès économique et culturel, les enregistrements, la diffusion, comme une expression musicale à la fois populaire et sophistiquée, qui plaît autant au mélomane qu’au danseur, qui condense de multiples émotions allant de la joie à la nostalgie, véhiculant la diversité émotionnelle de La vie elle-même.
Un exemple de tout ce qui précède est le récent Grammy du meilleur album de jazz latino de l’année 2022, attribué à Arturo O’Farrill et à l’organisation Afro Latin Jazz Alliance (ALJA) avec les invités spéciaux Mandy Gonzalez, The Villalobos Brothers, Julia del Palacio et Victor Murillo avec le "Collectif Conga Patria Son Jarocho", basé au Mexique, composé d’artistes son jarocho : Patricio Hidalgo, Ramón Gutiérrez Hernández, Tacho Utrera, Wendy Cao Romero, Fernando Guadarrama et Jorge Francisco Castillo (Fondateur du Festival Fandango Fronterizo). Arturo O’Farrill & Borderless Friends : The Shapeshifter Sessions intègre de manière transparente des performances enregistrées sur place à Brooklyn ; Valence Espagne ; et Veracruz et Tijuana, Mexique.
Mais cette collaboration a commencé plus tôt, en mai 2018, O’Farrill et l’Afro Latin Jazz Orchestra ont retrouvé bon nombre des mêmes invités pour une performance et un enregistrement en direct au Fandango Fronterizo, un festival annuel qui se tient des deux côtés du mur frontalier, entre Tijuana et San Diego. Arturo O’Farrill & Borderless Friends : The Shapeshifter Sessions s’appuie sur de nombreuses chansons interprétées à la frontière avec un casting all-star de maîtres son jarocho.
Puis, en novembre 2020, au milieu de la pandémie, Arturo et ALJO se sont à nouveau rencontrés, cette fois à New York, se connectant à distance, à des milliers de kilomètres pour interpréter de la musique folklorique vieille de 300 ans, le son jarocho qui combine les traditions indigènes, espagnoles et africaines.
Arturo O’Farrill déclare : « Comment pourrions-nous ne pas répondre à la pandémie, sauf de la manière dont Jorge Francisco Castillo a répondu à la folie de la politique frontalière ? … célébrer la communauté et l’unité... pour affirmer l’humanité et la vie... C’est ce que les humains consciencieux font. Ils nient les usurpateurs, les circonstances, les éléments mêmes de la souffrance et marchent hardiment vers l’avenir dans lequel nous souhaitons vivre ».
Nous ne prenons ces belles paroles d’O’Farrill que pour en couvrir aussi les victimes des dictatures de gauche (Cuba, Nicaragua, Venezuela...) qui sévissent aujourd’hui dans une grande partie de l’Amérique latine.
Illustrant aussi cette diversité nous avons sélectionné pour cette épisode les pièces suivantes :
Naima, une ballade de jazz composée par John Coltrane en mai 1959 en l’honneur de sa femme Juanita Naima Grubbs, enregistrée pour la première fois sur son album Giant Steps, sorti en 1960, est devenue l’une de ses premières pièces connues. Il l’a lui-même enregistré à plusieurs reprises et de nombreux autres interprètes l’ont versionnée jusqu’à ce qu’il devienne un standard de jazz et aussi un morceau adapté au jazz latino comme nous allons l’entendre dans cette version par Caribbean Jazz Project, un groupe que nous avons déjà entendu dans notre émission. Fondée en 1993 par Dave Samuels, un nombre important d’interprètes renommés y sont passés.
Cette pièce donne le coup d’envoi de sa production de 2008, Afro Bop Alliance, mettant en vedette l’Afro Bop Alliance Big Band du Maryland dirigé par le batteur Joe McCarthy et a remporté le Grammy Award 2008 du meilleur album de jazz latin.
Commençons notre programme aujourd’hui avec Naima, Caribbean Jazz Project · Dave Samuels, album Afro Bop Alliance, 2008.
Footprints, est une autre composition, en l’occurrence du saxophoniste Wayne Shorter, qui est devenue à la fois un standard du jazz et du jazz latino. Il est enregistré pour la première fois pour son album Adam’s Apple en 1966. Presque simultanément, Miles Davis le reprend sur son album Miles Smiles, également de 1966.
Le flûtiste Dave Valentin nous y a laissé deux versions, une de 1983 sur son album Flute Juice et une autre de 1988 sur l’album GRP 30 : The Digital Master Company 30th Anniversary.
A cette occasion, nous avons sélectionné l’interprétation de Conrad Herwig (1959), un tromboniste de jazz américain de New York. Herwig a commencé sa carrière dans le groupe de Clark Terry au début des années 1980 et a été un membre du Joe Henderson Sextet, le Septet et le Big Band de Tom Harrell et du Joe Lovano Nonet. Henderson a commencé une collaboration avec Eddie Palmieri en Palmas, 1994, que dure jusqu’aujourd’hui, avec Mi Luz Mayor, 2018, et a dédié une série de réalisations du côté latin d’éminents jazzmen avec le titre chanceux The Latin Side of… en passant par John Coltrane (1996), Wayne Shorter (2008), Herbie Hancock (2010), Joe Henderson (2014), Horace Silver (2020) et Charles Mingus (2022).
Écoutons Footprints avec Conrad Herwig et son Latin Side Band, extrait de l’album The Latin Side of Wayne Shorter, 2008, et ses invités spéciaux Eddie Palmieri et Brian Lynch.
Mujer Divina est une composition du directeur et arrangeur Héctor Rivera, qui l’a enregistrée avec son orchestre sous le titre "Petite" sur son album " The New Latin Dance Sensation Charanga & Pachanga " (1960). Plus tard, elle est reprise sous le titre Mujer Divina (Petite), par Joe Cuba et son Sextet, sur l’album "Wanted dead or alive" (1965) avec des paroles de Jimmy Sabater et chantées par Willie Torres. Joe Cuba lui-même la reprend dans sa production "Hecho y derecho (Doin’it right)" 1973, dans laquelle chante cette foi Willie García, donnant à la chanson une grande popularité avec ces deux interprétations.
Nous allons maintenant écouter la version du flûtiste Nestor Torres, comme la version originale de Rivera, instrumentale. Néstor Torres est un flûtiste de jazz né à Mayaguez, Porto Rico, en 1957. Il a commencé ses études formelles à l’Escuela Libre de Música, avant l’Université interaméricaine de Porto Rico. A 18 ans, il s’installe à New York avec sa famille. Torres a ensuite étudié le jazz et la musique classique au Mannes College of Music de New York et au New England Conservatory of Music de Boston, entre autres. En 2010, Torres a rejoint l’Université internationale de Floride en tant qu’artiste invité et directeur du premier ensemble de charanga à son École de musique. Écoutons Mujer Divina, avec Nestor Torres, album( Nouveau Latino, 2008.
Papo Vázquez, né en 1958 à Philadelphie, Pennsylvanie, bien que ses jeunes années de formation soient allées à Porto Rico. À 17 ans, Vazquez s’est rendu à New York, a enregistré et joué avec les meilleurs artistes de la scène salsa comme The Fania All-Stars, Ray Barretto, Willie Colón, Eddie Palmieri, Larry Harlow et Héctor Lavoe. Vázquez est aussi devenu un acteur clé de la scène de jazz latino de New York en plein essor à la fin des années 1970.
Il a joué et /ou enregistré avec les sommités du jazz Tito Puente, l’Orchestre des Nations Unies de Dizzy Gillespie, Chico O’Farrill, Ray Charles, Slide Hampton, Jerry Gonzalez Fort Apache, entre autres. Vázquez a été profondément touché par le jazz à un jeune âge. Son appréciation et sa connaissance de la musique des Caraïbes lui confèrent une capacité unique à fusionner les rythmes afro-caribéens avec des éléments mélodiques et harmoniques plus libres du jazz progressif.
Continuons avec Blue Ray, de Papo Vázquez et ses Mighty Pirates, extrait de l’album Marooned/Aislado, 2008.
La Gloria Eres Tu, est un magnifique boléro écrit par José Antonio Méndez García (1927 - 1989), compositeur, guitariste et chanteur cubain. En 1946, il écrit Por mi ceguedad, puis Novia Mia, il participe au mouvement artistique Filin avec d’autres compositeurs, chanteurs et musiciens de l’époque à La Havane. En 1947, il compose la chanson La gloria eres tu, immédiatement popularisée par des interprètes tels que Pedro Infante et Olga Guillot. En 1949, il visite le Mexique et participe à son intense mouvement artistique dans les années 50, il enregistre Soy tan feliz, Cuando lo pienses bien, Quiéreme y verás y Tú, mi adoración. En 1959, Méndez retourna à Cuba et au début des années 1960, il se produisit au Lobby’s Bar de l’hôtel Saint John’s à La Havane. En 1964, il participa à une production collective du mouvement Filin avec plusieurs de ses nouvelles compositions. Dans les années 1970 et 1980, de nouveaux enregistrements de ses compositions sont réalisés au Mexique et à La Havane. Mendez est mort dans un accident de la circulation en 1989 à l’âge de 61 ans.
Dionisio Ramón Emilio Valdés Amaro (1918 - 2013), mieux connu sous le nom de Bebo Valdés, était un pianiste, chef d’orchestre, compositeur et arrangeur Cubain. Il était une figure centrale de l’âge d’or de la musique cubaine, notamment en raison de ses arrangements big band et de ses compositions mambo. Il a été le directeur du groupe de la maison Radio Mil Diez et de l’Orchestre du club Tropicana, avant de former son propre big band, l’Orquesta Sabor de Cuba, en 1957. Cependant, après la révolution cubaine, en 1960, Bebo s’exile au Mexique avant de s’installer en Suède, où il se remarie. Sa pause musicale se prolonge jusqu’à 1994, lorsqu’une collaboration avec Paquito D’Rivera le ramena dans le monde de la musique. Au moment de sa mort en 2013, il avait tourné à la gloire avec de nouveaux albums et plusieurs Grammy Awards.
Son fils, Jesús Valdés Rodríguez, mieux connu sous le nom de Chucho Valdés (1941), est aussi un pianiste, chef d’orchestre, compositeur et arrangeur originaire de Cuba avec une carrière de plus de 50 ans. Membre originel de l’Orchestre cubain de musique moderne, fonde en 1973 le groupe Irakere, l’un des groupes de jazz latino les plus populaires à Cuba. Son père, Bebo Valdés, et son fils, Chuchito, sont également pianistes. En tant qu’artiste solo, il a rapporté quatre Grammy Awards et trois Latin Grammy Awards.
Écoutons la version père et fils de La Gloria Eres Tu, Bebo Valdés · Chucho Valdés, album Juntos Para Siempre, 2008.
Nominé aux Grammy en 2009, le percussionniste Wilson « Chembo » Corniel est né à Manhattan en 1953 de parents portoricains et a grandi dans les modestes rues de Red Hook, Brooklyn. C’est au cours de ces années en tant que jeune à l’esprit vif qu’il a eu le privilège et l’honneur d’étudier avec des sommités de la tradition des percussions afro-caribéennes comme Tommy Lopez Sr., « Little Ray » Romero, Louie Bauzo et Cachete Maldonado.
Continuons avec Buena Gente, Chembo Corniel, album Things I Wanted to Do, 2009.
Geoffrey Keezer 1970, est un pianiste de jazz américain. Keezer jouait dans des clubs de jazz à l’adolescence, jouait du piano pour Art Blakey à 18 ans et tournait avec Joshua Redman, Benny Golson et Ray Brown dans la vingtaine. Il a tourné avec David Sanborn, Chris Botti, Joe Locke et Christian McBride et a travaillé avec la chanteuse Denise Donatelli, recevant des nominations aux Grammy Awards et sortant des albums influencés par les traditions folkloriques hawaïennes, d’Okinawa et afro-péruviennes.
Son album 2008, Áurea, a été nominé pour un Grammy Award du meilleur album de jazz latin en 2010, il a été nominé pour le meilleur accompagnement des arrangements instrumentaux pour chanteur (s) pour « Don’t Explain " sur l’album de Denise Donatelli When Lights Are Low. En 2013, Keezer sort son premier album solo pour piano Heart of the Piano.
De son album Áurea, une collaboration avec des musiciens péruviens, argentins et new-yorkais paru en décembre 2008, écoutons Cayendo para arriba.
C’est du jazz latino 12
… un espace pour l’écoute, la danse et le plaisir.
1 Naima, Caribbean Jazz Project · Dave Samuels, album Afro Bop Alliance, 2008.
2 Footprints, Conrad Herwig and the Latin Side Band, album The Latin Side of Wayne Shorter, 2008.
3 Mujer divina, Nestor Torres, album Nouveau Latino, 2008
4 Blue Ray, Papo Vazquez, Mighty Pirates, album Marooned/Aislado, 2009
5 La Gloria Eres Tú, Bebo Valdés · Chucho Valdés, álbum Juntos Para Siempre, 2008
6 Buena Gente, Chembo Corniel, album Things I Wanted to Do, 2009.
7 Cayendo para arriba, Geoffrey Keezer, album Áurea, 2009.