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« Au commencement de(ux) »
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En extension d’une lecture des « Élégies de Duino » de Rilke, Marie Barbuscia s’empare de l’exercice pour composer un chant élégiaque « Au commencement de » évoquant la rencontre et la création. On entendra sans se méprendre, la morsure des dents dans le fruit. Illustrée par l’artiste Rey RAYA, la gravure creuse un paysage en suspens, saisie de stupeur à l’image d’une pendule faisant le bien et le mal.
- Orchestre
- © Rey RAYA, Acrylique sur carton, 30*42 cm, 2020
Une rencontre,
C’est une coupure dans la multiplicité,
Une visitation de soi-même à l’origine du monde.
Depuis la chute du Paradis et l’émergence de la conscience, le Deux chantent son apparition ambiguë entre joie et déchirure pour retrouver l’écho d’une Mnémosyne.
- Années
- © Rey RAYA, Sérigraphie, 35*50 cm, 2015
Le ciel inatteignable embrasse et oppresse, on s’interroge sur les augures dans les sillons des oiseaux. Le salut est l’apothéose occasionné par le désir de guérison, régi par la possibilité d’entrouvrir la serrure de la faute. Le ciel grince comme un violon d’Ingres.
Homme cieux renfermé dans sa monodie et Femme perdue nommée par les nuages cherchent voix à l’accord mystique ?
Tel un lieu fermé, l’Île est la surabondance de la plénitude, elle est la Terre comme festivité éternelle du printemps, où la matière elle-même, jouit en devenant chant.
Au-delà des Palimpsestes gravés sur des écorces, l’importance d’une parole de vérité tient à sa fertilité dans nos racines.
- Fierté
- © Rey RAYA, Encre rouge sur carton, 15*21 cm, 2015
Quelle est l’ombre de cet arbre qui arrose le néant de la Terre hors du Jardin, sinon l’Histoire qui en découlera dès qu’on aura mangé l’Impossible, dès qu’on aura cru chanter le bien et le mal ?
Marie Barbuscia