lundi 24 mars 2014

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XIYOUJI

Voyage vers l’ouest

, Michel Guibal

L’image comme un miroir, premier rêve mon image dans le miroir, un insecte : un inceste.

Le Père en 1915, perdu dans un village de montagne, achète en secret un appareil photo et les produits nécessaires à leur développement, impossible d’en retrouver la moindre trace, cependant le Père en mon souvenir possède un appareil photo, mais je ne trouve aucune trace de ses photos, j’hérite de cet appareil, ainsi commence l’amour de l’appareil.

Il s’en suit l’amour des appareils, mais à quoi servent-ils ?
Bien sûr il y aura des quantités de photos qui s’enferment dans des dossiers, et peut-être un jour la descendance s’alimentera de ces images.
Puis, un jour, perdu dans l’immensité chinoise et dans la lecture du roman Voyage vers l’ouest xiyouji 西游记, et surtout dans le xiyoubu 西游补 Complément au voyage vers l’ouest.

Perdu dans mon détour par la Chine, navigant dans l’impossibilité de la langue chinoise, l’appareil prend l’initiative, c’est la photo qui me prend dans l’éclair d’une décision, chaque photo s’impose, l’image dans des miroirs s’impose, toutes images dans des miroirs improbables.

Elles finissent dans des classeurs comme les autres.
Un jour Autre, un autre jour je décide d’agrandir une de ces photos, en format 125/75 et je découvre que ces photos me fascinent.

Un hasard fait qu’elles intéressent une galerie parisienne spécialisée dans les œuvres chinoises, on me propose une exposition, elles n’ont aucun succès, mais elles demeurent pour moi et quelques autres étrangement visibles, effet miroir ?

Et les voilà imprimables en petit format, là où elles ne suscitèrent à mes yeux aucun intérêt, il m’est demandé une écriture, écriture d’une sortie d’errance.
L’insecte (inceste du rêve était une courtilière).