dimanche 9 juillet 2017

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Et si rien ne se passait comme prévu...

Polychromie future Couleur de Frédéric Atlan

, Frédéric Atlan et Jean-Louis Poitevin

Et si rien ne se passait comme prévu...

Polychromie future Couleur from TK-21 on Vimeo.

Et si rien ne se passait comme prévu, parce que tout continuerait comme avant, la course lente des nuages dans le ciel, le sommeil de la terre et l’inscription sur la ligne de fond du regard de ces minuscules signes qu’abandonnent les hommes si peureux de devoir penser que de ne rien laisser de leur passage voudrait dire qu’ils ne sont personne, qu’il n’existent pas, et que rien n’était fait pour eux sur cette terre où il se trouvent, jetés ou déposés, abandonnés ou chouchoutés par les éléments nourriciers, selon la version que l’on entend donner à cette présence sans énigme ?
Les variations, ou si l’on préfère les changements à l’échelle de la planète ont beau être perçus aujourd’hui comme ayant une importance capitale, il importe de se projeter plus loin encore que demain, car la terre est d’un autre âge incommensurable, littéralement impensable si l’on entend par là penser avec sa chair avec ses affects à partir du sentiment d’exister qui nous habite et nous hante et non à partir de chiffres aux allures d’indications de kilocalories sur les paquets de nourriture, du type 0,5 milliards, ou encore mieux, 2 milliards, ou encore mieux 3,8. Avis aux amateurs ! Pas des calories, des années.
Pour remonter en soi-même à la mémoire de l’eucaryote ou même du procaryote, il faut sans doute savoir respirer comme l’océan lui-même. Pour imaginer simplement un monde autre, il suffit de changer un ou deux paramètres facile à repérer et apparemment indolores mais si parlant à noter cerveau.
Et ici et bien oui, ce sont les couleurs changées qui nous font comprendre que le monde, la terre, l’univers, oui tout absolument tout peut exister sans nous.