mardi 24 juin 2014

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Barquette factory

Corinne Fhima à la Galerie White Project

, Céline Berchiche , Corinne Fima et Hervé Bernard

Fin et gonflé, ce sont les mots qui me sont venus à l’esprit en découvrant l’exposition/performance « Barquette Factory » de Corinne Fhima à la Galerie White Project.

Cette ancienne élève des Beaux-Arts de Paris y présentait des femmes en barquettes, empaquetées, filmées avec soin devant nous par des ouvriers méticuleux et livrées à notre bon plaisir de consommateur dans la galerie transformée en « Eve Market ».

Corinne Fhima est une artiste pleine d’esprit : chacun en fonction de ses références artistiques, culturelles, philosophiques peut aborder, approcher l’œuvre en fonction de l’entrée qui lui sied. D’aucun y verront une filiation post-féministe, certains penseront au Popular Art alias Pop’Art. D’autres seront séduits par l’aspect bondage de ces figurines gonflées puis cousues, présentées contraintes dans leurs mouvements par le format standard de leur barquette. J’ai même lu que l’exposition était recommandée par des forums Vegan, pourquoi pas.

Si toutes ces références se justifient, moi, j’y ai vu un rapport au corps de la femme décomplexé, du sexe joyeux et finalement - et avec beaucoup d’humour car Corinne Fhima n’en manque pas - une célébration de la chair ! Rien d’étonnant donc à ce que Corinne Fhima soit en ce moment présente avec deux œuvres dans l’exposition « Le Festin de l’art » à Dinard et, qu’en dernière minute, elle ait dû rajouter à ces deux œuvres des barquettes, certainement pour nous combler, affamés que nous sommes !